L'ancien président, Donald Trump, s'est rendu jeudi à Sierra Vista, dans l'Etat méridional de l'Arizona, où il a réitéré avec force son approche de la lutte sans merci contre l'immigration illégale. Se mettant entre un pan du mur qu'il avait fait construire le long de la frontière mexicaine et un tas de poutres en acier, Trump a tenu à créer un contraste visuel entre son approche de la sécurisation de la frontière et celle de son adversaire démocrate, Kamala Harris. Lors de cette visite, la quatrième cette semaine dans un Etat dit pivot, où les électeurs sont tiraillés entre les deux camps, le candidat républicain a été accompagné du shérif du comté de Cochise, du chef du syndicat de la police des frontières et de mamans dont les enfants ont été tués ou grièvement blessés par des suspects issus de l'immigration clandestine. "Ce que (le président Joe) Biden et (la vice-présidente) Kamala (Harris) ont fait aux familles ici avec moi et tant d'autres, des milliers et des milliers d'autres, non seulement tués, mais aussi très gravement blessés à un point tel qu'ils ne pourront plus jamais mener une vie normale, c'est honteux et mal", a déclaré Trump. Lors de sa tournée dans les Etats pivots, tournée qui coincide avec la tenue à Chicago de la Convention du parti démocrate, Trump s'est rendu en Pennsylvanie, au Michigan et en Caroline du Nord. Il devra se rendre, vendredi, à Las Vegas et à Glendale, dans la banlieue de Phoenix où le candidat indépendant Robert Kennedy Jr, neveu de l'ex-president John Kennedy, devrait annoncer le retrait de sa candidature et son soutien à celle de Trump, selon des informations relayées par la presse américaine. D'après le New York Times, le soutien de Kennedy à Trump serait l'aboutissement de semaines de discussions, menées par des intermédiaires de haut niveau, entre les deux hommes, soulignant que rien n'a été décidé pour l'instant. Le rassemblement tenu dans l'Arizona est le deuxième évènement que Trump a organisé en plein air après la tentative d'assassinat qui l'avait ciblé le 13 juillet dernier. Jeudi après-midi, la police du comté de Cochise était à la recherche d'un homme de 66 ans qui aurait posté des menaces de mort à l'encontre de l'ex-président sur les réseaux sociaux. "On m'a informé qu'il était très dangereux de faire ce voyage", a dit Trump à la presse, tout en se disant convaincu que le Secret Service, qui assure la protection des anciens présidents américains et des personnalités de marque, fera son travail "comme il se doit".