Un nouveau scandale ébranle la ville de Benslimane. Le tribunal de première instance a examiné le jeudi 1er août 2024 une affaire d'escroquerie liée au programme « Awrach ». Le représentant régional de l'Agence nationale de lutte contre l'analphabétisme (ANLCA), la dirigeante d'une association et son beau-frère sont au banc des accusés. Les victimes ont été choquées de découvrir, après six mois de travail, que leurs salaires n'avaient pas été versés par les personnes impliquées. Certaines d'entre elles ont même été contraintes de travailler dans la villa de l'un des accusés. En réponse à cette situation, elles ont déposé une plainte auprès du tribunal de première instance de Benslimane, qui a ensuite transféré le dossier à l'officier de police judiciaire de la Gendarmerie Royale. En effet, les faits remontent à l'époque où la directrice de l'association et son beau-frère ont publié une annonce sollicitant des candidatures pour travailler dans le cadre du programme « Awrach », mis en place par le gouvernement pour aider les personnes en difficulté à intégrer le marché du travail. Les conditions d'acceptation incluaient la présentation d'une copie de la carte d'identité nationale, des photographies, et le paiement d'une cotisation de 200 dirhams. Lire aussi : Une organisation criminelle démantelée à Médiouna Suite à une enquête approfondie, le dossier a été présenté à la justice. Il a été décidé de maintenir en détention la présidente de l'association et son beau-frère, tandis que le fonctionnaire régional et le gardien de l'école ont été libérés sous certaines conditions. Selon les médias, la responsable de l'association a tenté de rejeter la responsabilité sur le représentant régional de l'ANLCA, affirmant qu'il lui avait promis le soutien de l'Union européenne pour financer le projet et payer les salaires des travailleurs. De plus, elle expliquait que son objectif initial était d'employer 50 personnes au sein de son association, mais que le fonctionnaire lui avait ordonné d'ouvrir les portes à d'autres candidats pour atteindre un total de 200 personnes, en les intégrant dans trois associations affiliées à la sienne. Finalement, les 200 bénéficiaires ont été répartis entre quatre associations affiliées à l'accusé principal. Certaines victimes ont été exploitées en effectuant des travaux forcés dans la résidence de certains accusés, notamment des tâches de construction et de rénovation. Après six mois de travail, les victimes ont cessé leurs activités quelques jours avant l'Aïd Al-Adha.