Dans une série d'incidents qualifiés d'extraordinaires par les autorités, les services gouvernementaux français ont été la cible de cyberattaques d'une ampleur sans précédent. Matignon a confirmé que divers ministères ont subi ces assauts numériques, orchestrés par un collectif de cyberpirates se réclamant de la Russie. L'Agence France-Presse figure également parmi les entités perturbées. Ces attaques, d'une intensité jamais vue, ont plongé les services étatiques dans un état d'alerte depuis dimanche soir. Le Premier ministre a informé le public, via une communication relayée par BFMTV, que le groupe Anonymous Sudan, s'identifiant comme pro-russe et pro-islamiste sur Telegram, a revendiqué ces actions délictueuses. Heureusement, l'impact de ces intrusions a été minimisé pour la majorité des services affectés, et l'accès aux sites internet concernés a été promptement rétabli, a assuré Matignon. Selon des informations diffusées par Numerama, une alerte a été envoyée aux fonctionnaires concernant cette offensive qui a visé le réseau interministériel de l'Etat. Une cellule de crise a été activée dimanche soir pour contrer cette menace virtuelle. Anonymous Sudan a mentionné sur Telegram des perturbations au sein de plusieurs ministères, notamment ceux de la Culture, de la Santé et des Affaires sociales, de l'Economie et des Finances, de la Transition écologique, ainsi que des services du Premier ministre. Cependant, Matignon n'a pas divulgué l'identité des services spécifiquement visés par ces attaques. Par ailleurs, le site de l'Agence France-Presse aurait aussi subi une cyberattaque, d'après une révélation de Numerama. Dans un contexte où la France fait face à des tentatives répétées de déstabilisation informatique, un rapport récent met en lumière l'ingérence numérique de Moscou. L'année précédente, les sites web du Sénat et de l'Assemblée nationale avaient été compromis par des cyberattaques, revendiquées par un groupe de pirates informatiques pro-russes. Ces derniers avaient justifié leur geste par le soutien apporté par la France à l'Ukraine face à la Russie. Alors que les Jeux olympiques de Paris approchent, les services de sécurité nationale, supervisés par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), restent vigilants face à ces menaces persistantes.