Une vingtaine de familles de femmes parties rejoindre le groupe terroriste Etat islamique (EI) ont émis l'espoir de voir ces dernières rapatriées et jugées en France plutôt qu'en Syrie, ont annoncé des médias. Dans une lettre adressée au Président Emmanuel Macron et à son gouvernement, ces familles appellent à « tout mettre en oeuvre afin de faciliter le retour de ces jeunes femmes avec leurs enfants dans leur pays » où, estiment-elles, « elles devront naturellement rendre compte de leur dérive aux autorités compétentes« . Les signataires de la lettre, datée du 23 octobre, s'inquiètent de voir ces femmes jugées en Syrie pour terrorisme, au même titre que leurs maris combattants de l'EI. « Il nous est difficile d'admettre que nos filles, qui n'ont pas combattu, soient traitées de la même manière » que les combattants, soulignent-ils. Après la chute de Raqqa il y a une dizaine de jours, l'étau s'était resserré autour de ces femmes qui sont mères d'enfants dont plus de la moitié seraient âgés de moins de six ans. Les signataires de la lettre parmi lesquels des grands-parents de ces enfants, demandent également à pouvoir avoir la garde de ces derniers une fois rapatriés en France. Ils estiment par ailleurs que « la France, pays des droits de l'Homme, ne peut pas confier la mission de juger et détenir ses citoyens à des pays qui appliquent la peine de mort« . En France, les autorités affichent une politique de fermeté à l'endroit des personnes qui reviennent de ces zones. Selon le gouvernement français, environ 1.700 Français sont partis rejoindre les zones de combat irako-syriennes à partir de 2014. Sur ce total, 278 sont morts et 302 sont revenus en France (244 adultes et 58 mineurs). Les autres ont été soit capturés par les forces qui combattent l'EI en Syrie et en Irak, soit tués dans les combats, soit ont fui vers les derniers territoires encore tenus par l'EI ou d'autres foyers jihadistes.