Depuis le 7 octobre dernier, les combats qui font rage dans la province du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont eu comme conséquence directe le déplacement de plus de 450.000 personnes qui rejoignent les millions de personnes déplacées dans le pays, ont indiqué vendredi l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Selon le HCR, plus de 3.000 violations des droits humains ont été répertoriées depuis octobre dans cette région, soit le double du mois de septembre. Les viols et les exécutions arbitraires figurent en bonne place dans ces résultats, ainsi que les enlèvements, l'extorsion et la destruction de biens, illustrant une tendance « profondément préoccupante » aux abus infligés aux populations civiles. Le nombre total de violations signalées à l'encontre d'enfants entre juillet et septembre 2023 a connu une forte augmentation par rapport au nombre déjà élevé de violations signalées pour le premier semestre de l'année, selon l'UNICEF. Le HCR et l'UNICEF ont appelé tous les acteurs de l'est de la RDC à mettre fin de toute urgence à la violence qui fait payer un lourd tribut à la population civile. « Nous sommes unis dans notre engagement à alléger les souffrances de ceux qui sont touchés par la crise, mais la communauté internationale doit agir rapidement et généreusement pour veiller à ce que des ressources suffisantes soient mobilisées », ont affirmé les deux agences. La réponse humanitaire en RDC est en effet largement sous-financée. Pour 2023, le plan de réponse humanitaire coordonné, qui comprend à la fois les besoins financiers du HCR et de l'UNICEF, est fixé à 2,3 milliards de dollars, mais à ce jour, il n'a été financé qu'à hauteur de 37%.