Dans un contexte déjà difficile, l'Hôpital al-Quds de la ville de Gaza traverse actuellement une crise sans précédent. En raison d'une pénurie de carburant, l'établissement médical est presque complètement fermé, mettant en péril la vie de nombreux patients et l'engagement des professionnels de santé. Le Croissant-Rouge palestinien (PRCS), qui gère l'hôpital, a signalé cette situation alarmante. Privé d'électricité en raison d'un manque de carburant, l'Hôpital al-Quds est maintenant contraint de suspendre la plupart de ses opérations vitales. Suite à la destruction du générateur principal par Israël, les équipes médicales sont confrontées à de sérieux problèmes logistiques. Le maintien de l'hôpital en fonctionnement repose désormais sur un seul et minuscule générateur, une situation extrêmement précaire. Le service de chirurgie a dû fermer ses portes, les équipements médicaux tels que l'IRM sont totalement inutilisables et même la production d'oxygène est compromise. Avec seulement deux heures d'électricité par jour réparties entre les différents départements, l'hôpital est désormais dans l'incapacité de garantir un niveau de soins adéquat. Toutefois, quelques services de base tels que la cuisine et la recharge des téléphones sont encore possibles. Lire aussi : Parc automobile : 4,2 millions de véhicules en circulation au Maroc Le « grave manque de carburant » dont souffre l'Hôpital al-Quds persiste depuis un certain temps. Malgré tous les efforts déployés par le Croissant-Rouge palestinien pour collecter du carburant dans les stations-service de la bande de Gaza, l'escalade des tensions rend cette option désormais impossible. Les infrastructures de l'hôpital ont également été durement touchées par les bombardements israéliens, rendant de nombreuses routes impraticables. L'Hôpital al-Quds a un besoin urgent de carburant, de fournitures médicales, de médicaments, d'eau et de nourriture. En plus des patients et du personnel soignant, environ 14 000 réfugiés sont également présents dans l'établissement, confrontés à des pénuries accablantes de denrées alimentaires, de lait et de préparations pour nourrissons, selon le Croissant-Rouge. Le PRCS exprime une profonde inquiétude devant la possibilité imminente de fermeture complète de l'hôpital en raison de ces pénuries. Cette situation aurait des conséquences dévastatrices pour les patients dépendants des soins médicaux fournis par l'établissement, mais aussi pour le personnel soignant qui se bat déjà sans relâche face aux conditions extrêmement difficiles à Gaza. En parallèle, Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, a vivement critiqué les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza. Il a déploré le nombre élevé de décès d'enfants dans cette région, affirmant que la situation était alarmante. Guterres appelle à un cessez-le-feu humanitaire, à l'entrée de l'aide à Gaza et à la libération des otages. Il met également l'accent sur le respect par Israël des lois de la guerre, soulignant la nécessité de distinguer le Hamas des civils palestiniens afin de préserver l'humanité. Depuis le 7 octobre, Israël mène des attaques aériennes et terrestres brutales sur la bande de Gaza, en réponse à une contre-attaque du Hamas. Au moins 10 569 Palestiniens, dont 7 500 femmes et enfants, ont perdu la vie dans ces affrontements.