Les assemblées annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale, prévues du 9 au 15 octobre à Marrakech, constituent l'occasion de faire entendre la voix de l'Afrique et des pays du Sud, a souligné, mercredi à Marrakech, la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah. Intervenant lors d'un point de presse organisé à l'approche de ces assemblées, la ministre a indiqué que ce rendez-vous majeur permettrait de mieux aborder, s'approcher et soulever les problèmes et défis que les pays en développement se doivent de relever en Afrique en particulier, et dans l'hémisphère Sud du globe en général. Lors de ces assemblées annuelles, « nous aurons l'occasion d'explorer les opportunités à même de promouvoir le développement dans le monde, de partager les expériences et d'entrevoir les solutions aux problèmes dont pâtit le monde notamment, ceux liés à la finance publique, aux crises sanitaires, au dérèglement climatique ou encore aux mutations géostratégiques », a expliqué Mme Fettah. Par ailleurs, la ministre a considéré que la tenue des Assemblées annuelles FMI/BM au Maroc dénote de la confiance des institutions de Bretton Woods dans la stabilité du Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans la force des institutions du Royaume ainsi que dans sa résilience face aux crises. Concernant le volet organisationnel des Assemblées, Mme Fettah a affirmé que la Cité ocre est fin prête pour accueillir cette grand-messe internationale et que les travaux d'aménagement au niveau du site de « Bab Ighli » devant abriter ce rendez-vous planétaire, ont pris fin le 25 septembre, faisant savoir que le planning arrêté en coordination avec les deux institutions financières internationales a été respecté, et ce en dépit des contraintes engendrées par le séisme du 08 septembre. « Certes, nous avons œuvré d'arrache-pied pour assurer la tenue des Assemblées à la date prévue, mais nous avons accordé toute la priorité aux efforts d'assistance et d'appui aux populations touchées par le séisme », a enchaîné Mme Fettah. « Sur Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, nous sommes parvenus, en un temps record, à venir en aide et à apporter des solutions urgentes aux populations touchées, avec le lancement de programmes d'assistance portant sur les volets inhérents à la santé, à l'éducation, à la nourriture ou encore à l'hébergement », a-t-elle dit. Lire aussi : Dattes/Campagne agricole 2023-2024: la production prévisionnelle estimée à 115.000 tonnes (ministère) Elle a, dans ce sens, mis l'accent notamment, sur le programme de reconstruction et de réhabilitation générale des zones touchées par le séisme d'Al-Haouz, qui a été présenté devant le Souverain, le 20 septembre dernier. Au menu des assemblées annuelles BM/FMI figurent des side- events pour discuter de plusieurs questions relatives notamment, à la crise énergétique, aux défis climatiques, à la migration, à la coopération internationale, à la relance post- Covid et à la fragmentation politique et économique au niveau mondial. Pour accueillir cette grand-messe internationale dans les meilleures conditions, le Maroc s'est bien préparé, avec une mobilisation complète de ses aéroports, ses hôtels et établissements d'hébergement, ainsi que des moyens de transport adéquats au niveau tant national que local. Sur une superficie totale de 54 hectares, un campus de 23 hectares a été aménagé pour l'occasion au niveau de Bab Ighli, contenant une Salle plénière, pouvant accueillir jusqu'à 4.000 personnes, des salles pour les conférences et séminaires, des espaces dédiés aux médias et un pavillon Maroc où les visiteurs pourront découvrir la culture et la gastronomie locale. Selon les organisateurs, cet évènement de grande envergure réunira plus de 12.000 participants issus des quatre coins du monde, dont environ 4.500 représentants des 189 délégations officielles conduites par les ministres des Finances et les gouverneurs des Banques centrales, pour débattre des enjeux économiques mondiaux, des défis liés au développement, et des politiques de financement dans un contexte de ralentissement exacerbé par une montée des tensions géopolitiques.