La Fondation Konrad-Adenauer-Stiftung, Maroc-Mauritanie, et l'Association Ribat Al Fath organisent ce 16 mai à Rabat une rencontre sous le thème « le rôle de la société civile dans le renforcement de la coopération régionale » suivie d'une soirée Gala. L'événement a vu la participation de Abdelkrim Bennani, Président de l'Association Ribat Al Fath pour le développement, M. Robert Dölger, Ambassadeur de la République Fédérale d'Allemagne au Maroc, Mustapha Baitas, Ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec le parlement, et Porte-parole du gouvernement et Dr. Norbert Lammert, Président de la Konrad-Adenauer-Stiftung. En marge de la rencontre, les participants de différentes organisations ont pu échanger leurs opinions. Ils étaient convaincus que la coopération entre l'Etat et la société civile joue un rôle clé et que la dimension de la coopération et cette collaboration a tout son sens dans le développement des organisations de la société civile. Dans son rôle essentiel, la société civile jette des ponts entre les citoyens et les autorités et joue un rôle majeur dans les processus de démocratisation et de développement en promouvant les réformes, en garantissant des processus inclusifs et en encourageant la paix, la stabilité et le développement économique inclusif. En ce qui concerne le processus de démocratie, la société civile est un acteur clé, capable de défendre et de promouvoir des solutions régionales aux défis régionaux en travaillant conjointement avec les gouvernements, les autorités et les institutions tout en les obligeant à rendre des comptes. Les Organisations de la Société Civile ont un potentiel précieux pour développer une vision stratégique pour promouvoir la croissance inclusive et le développement économique, la stabilité, la paix et la gouvernance démocratique. A travers la coopération, le Maroc espère améliorer sa coopération avec la société civile dans le domaine de l'intégration et dans divers dispositifs. Afin de renforcer les relations entre le Maroc et l'Allemagne et de faciliter la convergence avec d'autres pays et s'engager dans un développement humain durable et équitable, Abdelkarim Bennani, président de l'Association Ribat Al Fath estime que « la société civile joue un rôle complémentaire aux rôles des politiques publiques des Etats ». Ribat Al Fath Bennani est revenu sur les 20 ans de coopération avec la Fondation KAS, coopération qui s'est institué sur une base sur le débat, la complémentarité et la compréhension à travers des rencontres scientifiques qui ont permis d'aborder des questions importantes majeures pour le Maroc, mais également pour les autres pays, notamment des pays européens. « Les associations de la société civile et les ONG ont été l'orientation principale qui fonctionne librement dans le cadre du respect de la Constitution et du droit. », soutient-il. Ces rencontres ont permis aux uns aux autres d'aborder des questions importantes majeures pour le Maroc, mais aussi pour les autres pays, particulièrement des pays européens, et pendant au moins une dizaine d'années, le sujet sur les relations du Maroc avec l'Union européenne ont été abordés, selon le président de l'Association Ribat Al Fath. « Des idées intéressantes ont émergé des rencontres et débats que nous avons eus avec la Fondation Konrad, par exemple que le statut avancé du Maroc en Union Européenne qui a été largement débattue dans ses rencontres », a rappelé M. Bennani. Pour la suite, le président de Ribat Al Fath soutient que son association va ouvrir une nouvelle page de ces relations pour pérenniser le travail de la société civile dans ce domaine et ouvrir une nouvelle page qui mérite d'être analysée, étudiée et débattue avec des idées convergentes et même divergentes. Pour arriver à cette réflexion qui permet de guider et orienter les relations très amicales, « nous avons institué une coopération qui se base sur le débat, la complémentarité et la compréhension de l'autre et à travers ces rencontres scientifiques que nous avons mis en place depuis plus de 20 ans. » Mustapha Baitas le gouvernement a une stratégie claire pour la société civile Dans son discours, Mustapha Baitas, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, a invité la société civile à bâtir l'édifice démocratique, qui pour lui est un objectif souligné pour tous les peuples qui veulent consolider la démocratie. Nous trouvons pour cela dans la Constitution du Royaume du Maroc, notamment dans son douzième chapitre, où elle stipule « le rôle pionnier de la société civile dans l'instauration de la démocratie participative », rappelle-t-il. De ce point de vue, « nous a lancé une stratégie innovante pour la société civile appelée « Naseej » en interaction avec le Nouveau modèle de développement. », ajoute-t-il. « Cette nouvelle stratégie est basée sur l'intégration entre un Etat fort et une société forte. Ainsi, le gouvernement s'emploie à la mise en place d'une série de formations et de canaux de discussions visant à renforcer les compétences des associations et à organiser une plateforme e-learning. Baitas rappelle que le gouvernement pense à inciter les associations à la transformation numérique et d'établir divers partenariats pour soutenir la société civile. Dans ce contexte, la stratégie en faveur de la société civile s'inscrit comme une vision innovante à l'horizon de l'année 2026 pour le gouvernement, soutient le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec le parlement, qui selon lui se base sur six principes que sont : l'indépendance, l'autonomie, l'intégration, le partenariat, la confiance et la transparence. A cet égard, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a, dans discours et messages, toujours loué l'initiative de la société civile dans son implication au développement socioéconomique du Royaume. Baitas de rappeler « nous avons travaillé le vendredi 5 mai à Casablanca, pour signer trois conventions de partenariat en marge du premier forum national de la société civile, avec le ministère du Commerce et de l'Industrie, l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et l'Office de la formation professionnelle. Selon le Porte-parole du gouvernement, ce partenariat est lié à la mise en place d'une coopération pleine et multilatérale dans le but de faciliter l'accès à la société civile et vise à valoriser l'offre de formation professionnelle de base liée aux métiers. Steffen Krüger salue l'engagement du Royaume en tant que « facilitateur » Selon Steffen Krüger, Représentant Résident de la Fondation Konrad Adenauer, l'objectif est de dialoguer sur la sociabilité, raison pour laquelle on a choisi le thème. Concernant les programmes déroulés par la Fondation au Maroc, Krüger déclare que la KAS a plusieurs programmes depuis 40 ans au Maroc, notamment le renforcement de capacité avec des cadres et des membres de la société civile. « Pour nous, au niveau de la Fondation Konrad-Adenauer, c'est qui est important, c'est le dialogue durable entre les partenaires, avec nos collègues qui viennent du bureau MENA et de la Fondation Konrad-Adenauer. » Pour la collaboration avec les institutions étatiques et locales, Krüger salue d'abord le travail de toute l'équipe de la Fondation avec les partenaires et surtout l'engagement du Royaume qui agit en tant que « facilitateur surtout au niveau régional et local ». Par exemple, « au nord, dans la région Tanger, Tétouan Al Hoceima, nous avons des échanges des élus des communes et la société civile qui est très active. », témoigne le Représentant Résident de la Fondation Konrad Adenauer au Maroc. Robert Dölger, Ambassadeur d'Allemagne au Maroc salue Robert Dölger, ambassadeur de l'Allemagne au Maroc a rappelé que le « Nouveau modèle de développement « , élaboré sur les instructions de SM le Roi Mohammed Vl, prône le développement du capital humain et une plus grande participation des citoyens au développement du Maroc. Ce programme d'une nouvelle gouvernance économique « renforce la société civile marocaine – avec ses plus de 100 000 organisations et associations – avec le parlementarisme actif, une colonne vertébrale et un levier important pour le développement du pays. », témoigne Dölger. Dans son discours, il invoque le travail de soutient par La Konrad-Adenauer-Stiftung à la deuxième chambre du parlement avec la réalisation de différentes études sur le processus législatif et en mettant en œuvre le projet « Get Involved », cofinancé par l'UE, pour augmenter le nombre de femmes en politique. Au niveau régional et communal, il précise que les parlements et les politiciens sont également soutenus dans leur dialogue avec les citoyens et l'administration. « En tant qu'ambassadeur d'Allemagne au Maroc, je suis donc très heureux que cinq fondations soient aujourd'hui représentées par six bureaux à Rabat – le premier bureau a été créé en 1969 ! Elles enrichissent par ailleurs le travail de l'ambassade grâce à leurs vastes réseaux et à l'étendue de leurs thèmes ». Dans cette même dynamique, il réitère le grand intérêt que « l'Allemagne continue de porter à une collaboration étroite avec le Maroc sur la voie du développement. » A propos du rôle que jouent la société civile, en tant qu'interface entre la politique et la société, Dölger soutient que « les fondations politiques sont des plates-formes ouvertes au dialogue particulièrement adaptées. », et ajoute qu'« Elles sont en outre des médiateurs et des traducteurs de valeurs et d'idées, ainsi que du « savoir-faire » de la participation sociale et publique. »