Les frais de transactions en ligne sont une pratique abusive et injustifiée économiquement, dans un contexte où la loi relative à la protection des droits des consommateurs et les règles de libre concurrence sont en jeu, a affirmé, Ahmed Rahhou, président du Conseil de la concurrence. « Nous avons voulu attirer l'attention sur ces pratiques abusives en espérant que les sociétés concernées rectifient le tir. Si elles ne le font pas, nous prendrons les mesures appropriées », a souligné M. Rahhou, dans une interview publiée jeudi par « L'économiste ». Pour l'instant le Conseil de la concurrence s'est contenté de publier un communiqué général, sans cibler d'entreprises en particulier. Lire aussi : Le Maroc adopte le virement bancaire instantané pour accélérer les transactions Donnant l'exemple des entreprises intelligentes qui offrent des rabais pour encourager les clients à payer leurs factures en ligne, M. Rahhou a insisté sur le fait que le prestataire de service ou l'intermédiaire doit avoir la charge des coûts du service de paiement en ligne, et non l'inverse, qualifiant cette situation d » »inadmissible ». Par ailleurs, M. Rahhou a rappelé que dans l'état actuel, le Conseil de la concurrence accorde le bénéfice du doute aux entreprises, en leur donnant une seconde chance pour rectifier leurs pratiques anticoncurrentielles. Ces pratiques constituent un frein financier à la digitalisation, a-t-il fait remarquer, expliquant que les consommateurs payeront leurs factures plus chers en ligne, ce qui les poussera à se déplacer physiquement pour les payer moins chers.