Pour éviter les queues souvent interminables, les clients sont de plus en plus nombreux à payer leurs différentes factures via internet. Cela a le mérite de réduire relativement la congestion dans les villes, la perte de temps, avoir une trace électronique des paiements effectués… Seul bémol, cette pratique engendre une charge supplémentaire aux clients de ces entreprises. Le Conseil de la concurrence réagit en épinglant les entreprises concernées pour cette pratique « abusive ». Le gendarme de la concurrence met en garde les entreprises recourant au service de paiement en ligne de leurs factures via internet, et qui font supporter la charge de ce service à leurs clients en sus de la facture à payer, qualifiant cette pratique d' »abusive », pouvant fausser le jeu libre de la concurrence sur les marchés concernés, indique le Conseil dans un communiqué, ce mardi 16 mai. Lire aussi | Pratiques anticoncurrentielles : Rahhou parvient à un accord avec l'Ordre des architectes « Le Conseil de la Concurrence a relevé que certaines entreprises opérant dans différents secteurs d'activités économiques et recourant au service de paiement en ligne de leurs factures via internet, font supporter la charge de ce service à leurs clients en sus de la facture à payer, alors qu'elles en tirent pleinement profit en réduisant significativement leurs coûts d'exploitation et d'investissement liés au recouvrement de ces factures », précise l'institution qui oeuvre pour une concurrence loyale. Le Conseil de la concurrence considère que cette pratique « non justifiée économiquement », est « abusive » et pourrait fausser « le jeu libre de la concurrence » sur les marchés concernés en procurant des avantages indus à certains opérateurs, leur permettant de renforcer leurs positions sur lesdits marchés et ce, au détriment des consommateurs, précise la même source. Lire aussi | Le rachat des actifs de Renault Commerce Maroc par Chakib Alj arrive au Conseil de la concurrence Ainsi, l'organe présidé parAhmed Rahhou incite ces entreprises à revoir leurs pratiques en la matière et se réserve le droit d'ouvrir des procédures à l'encontre des entreprises qui persisteraient dans cette pratique préjudiciable au développement de la concurrence dans les marchés numériques de notre économie. Outre le fait d'accabler le pouvoir d'achat des consommateurs, le Conseil pointe l'impact négatif de cette pratique sur le digital au Maroc alertant sur l'effet de freiner et d'entraver le développement et la croissance de la digitalisation de notre économie, et se situe ainsi en porte à faux de la stratégie nationale pour le développement du digital au Maroc, ajoute le communiqué.