Les trains allemands sont presque tous à l'arrêt, vendredi matin, en raison d'une nouvelle grève nationale menée par les salariés du secteur ferroviaire qui réclament des hausses de salaires. En raison de ce mouvement social, l'opérateur ferroviaire allemand Deutsche Bahn « a décidé d'interrompre le service des trains » compte-tenu du manque de personnel, a indiqué Achim Stauss, porte-parole de la Deutsche Bahn, s'exprimant depuis la gare centrale de Berlin, quasi déserte. Plus de 15.000 salariés des 50 entreprises du secteur ont répondu à l'appel à la grève, d'après le syndicat des cheminots EVG qui défend les intérêts de 230.000 salariés. La grève d'avertissement, qui doit durer jusqu'à 13h00 locales (11h00 GMT) a pour objectif « d'augmenter la pression sur les employeurs » alors que la branche mène des négociations collectives pour des hausses de salaires, ont déclaré vendredi Cosima Ingenschay et Kristian Loroch, les deux responsables des négociations collectives de l'EVG. « Les employeurs pensent pouvoir ignorer les revendications de leurs salariés et veulent mener des négociations collectives à leur guise. C'est inacceptable », ont-ils ajouté. Le syndicat réclame une augmentation de 12% des salaires et d'au minium 650 euros sur douze mois pour pallier les effets de l'inflation sur le pouvoir d'achat des cheminots. La dernière grève du 27 mars avait paralysé tout le secteur des transports, aéroports inclus, pendant 24 heures, à l'appel d'EVG et du syndicat des services publics, Verdi. Ce syndicat qui représente quelque 2,5 millions d'employés, mène également des négociations tendues avec l'Etat et les communes depuis plusieurs semaines. Ces discussions doivent reprendre samedi pour tenter d'aboutir à un accord salarial. Les grèves pour les salaires se sont multipliées ces derniers mois en Allemagne, des écoles aux hôpitaux, en passant par la Poste. L'inflation y atteint 7,4% en mars sur an, les prix des denrées alimentaires progressant de 22,3%.