Le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, Lahcen Daoudi, a mis l'accent, samedi au Caire, sur les efforts du Maroc dans le domaine de l'autonomisation économique et sociale de la femme. « Le Maroc a réussi à avancer à grands pas dans le domaine de l'autonomisation de la femme sur les plans législatif et institutionnel« , a indiqué M. Daoudi dans à l'ouverture des travaux du forum sur « l'autonomisation de la femme dans la région MENA« , organisé sur deux jours par le ministère égyptien de l'investissement et de la coopération internationale, en collaboration avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). A cette occasion, le ministre a passé en revue les différents programmes et initiatives dans lesquels le Maroc s'est impliqué dans le domaine de l'autonomisation économique et sociale de la femme, notant que ces programmes ont permis de renforcer les capacités de la femme marocaine. L'année 2002 a été une étape importante pour le Maroc dans ce domaine, avec l'adoption par le gouvernement du budget genre dans le cadre de la Loi de finances, a-t-il dit. Dans ce cadre, M. Daoudi a rappelé le programme « Ikram » pour la période 2012-2016, visant l'autonomisation de la femme dans les domaines politique, social, économique, culturel et environnemental pour l'intégration du plus grand nombre de femmes dans le secteur économique et l'élargissement de leur représentativité dans les prises de décision, ainsi que la mise en place d'une feuille de route visant la multiplication des efforts à même d'autonomiser la femme marocaine, à travers le renforcement des opportunités, outre le programme « Ikram II » (2012-2017). Et d'ajouter que le gouvernement a mis également en place un plan de valorisation du comportement civique visant à changer le regard de la société vis-à-vis de la femme, sous la supervision de l'Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination (APALD). Notant que la promotion de la situation de la femme a besoin de plus d'intérêt, M. Daoudi a appelé à adopter une vision proactive intégrée pour faire face aux discriminations à l'égard de la femme et trouver des solutions à la pauvreté, la précarité, l'analphabétisme et le chômage. Lors de la séance d'ouverture, qui a connu la participation de responsables gouvernementaux, d'experts et d'acteurs dans différentes organisations internationales représentant les différents pays membres de l'OCDE, il a été procédé à la présentation d'un rapport préparé par l'Organisation sur l'autonomisation de la femme dans le monde arabe, concernant l'Egypte, le Maroc, la Jordanie, la Tunisie, l'Algérie et la Libye. Selon ce rapport, présenté par, Gabriela Ramos, Chef du cabinet OCDE, ces pays ont réalisé des avancés considérables dans le domaine de l'éducation des filles, ainsi que la mise en place de réformes constitutionnelles visant la promotion de la situation de la femme. Le rapport a également appelé à la conformité entre les législations nationales et les traités internationaux adoptés par ces pays, mettant l'accent sur l'importance de mettre en place des législations portant sur le financement des projets féminins. Ce forum se veut une plateforme régionale d'échange d'expériences dans le domaine de l'autonomisation de la femme et d'examen de l'évolution des procédures politiques et organisationnelles adoptées par les pays afin de renforcer l'égalité et l'intégration de la femme sur les plans économique et politique. Les participants vont se pencher sur des thèmes relatifs à « l'autonomisation de la femme économique et les objectifs de développement durable« , à « la réalisation d'un équilibre entre les responsabilités personnelles et les opportunités du travail » et au « cadre institutionnel et les meilleures pratiques pour l'égalité entre les sexes« .
