«Les girafes du Niger constituent les dernières de leur type d'Afrique de l'ouest, elles évoluent cependant en milieu naturel non protégé, au contact direct des communautés rurales et de leurs animaux domestiques », indique le communiqué d'annonce d'un projet de loi relatif à la création de la RNNG, précisant qu' « elles partagent les mêmes espaces et utilisent les mêmes ressources naturelles avec ces communautés humaines et leur bétail ». Face à cette situation, rappelle le gouvernement, « l'Etat a fourni d'importants efforts de protection et de conservation des girafes. Cependant, les modalités actuelles de gestion des girafes et des terroirs concernés ont montré leurs limites, confrontant celles-ci à la perte drastique de leurs habitats suite à une déforestation intense engendrée notamment par les effets du changement climatique ». Cet état de fait, relève le Conseil des ministres, « contraint les girafes à aller à la quête de nouvelles terres les exposant davantage à des risques sanitaires, occasionnant des dégâts aux cultures créant des conflits avec les communautés humaines » d'où la nécessité de « concilier les besoins des populations, notamment les agriculteurs, avec la survie des girafes ». C'est donc pour parer à cet état de fait que le présent projet de décret est pris « doter l'espace de peuplement des girafes d'un statut juridique et d'outils de gestion appropriés à travers la création de la Réserve Naturelle Nationale des Girafes », explique le gouvernement.