Une grève surprise des contrôleurs aériens dans l'aéroport d'Orly, dans la banlieue de Paris, a causé des perturbations, samedi, avec des retards et un vol sur deux annulé, a annoncé l'Aviation civile, alors que des milliers de Français battent le pavé partout en France contre le projet de réforme des retraites. Avec cette grève surprise, «de nombreux retards et annulations» perturbent les voyageurs, a annoncé dans la matinée le groupe des Aéroports de Paris (ADP), société publique chargée de la gestion et de l'exploitation des aéroports de la capitale. Du côté de la direction générale de l'Aviation civile, l'organisation a indiqué n'avoir reçu ni préavis, ni appel à la grève. « Les dispositions du service minimum n'ont pas été activées », entraînant la désorganisation dans l'aéroport. Certains voyageurs se retrouvent donc bloqués et sans aucune information sur leur vol", a-t-elle écrit sur Twitter. Les contrôleurs ont choisi de suivre l'appel à la mobilisation lancé par les syndicats de la fonction publique, selon les médias. Dans la matinée, l'intersyndicale composée des principaux syndicats du pays ont menacé d'un "arrêt total" de la France le 7 mars si le gouvernement ne retire pas son projet controversé de réforme des retraites. "L'intersyndicale appelle les parlementaires à prendre leurs responsabilités et le gouvernement à retirer son projet. Dans le cas contraire, elle est prête à durcir le mouvement par des actions interprofessionnelles le 16 février et mettre la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain", a écrit l'intersyndicale dans un communiqué. "Ce communiqué est un avertissement pour le gouvernement", a déclaré Philippe Martinez, secrétaire général de la Confédération générale du Travail, ajoutant que si le gouvernement ne retire pas son texte, le mouvement va se durcir. Ce samedi, quelque 240 manifestations étaient prévues partout en France, lors de la quatrième journée interprofessionnelle contre le projet gouvernemental, qui prévoit de porter l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans au lieu de 62. La police attend entre 600.000 et 800.000 manifestants dans toute la France, alors que les syndicats prévoient une participation beaucoup plus massive que lors des précédentes mobilisations du 19 et 31 janvier et du 7 février.