Le ministre burkinabè de la Sécurité, Simon Compaoré, a annoncé, mardi, que son gouvernement va procéder à une refonte de son système sécuritaire dans le but de lutter contre le terrorisme et être en mesure de faire face aux attaques à mains armées récurrentes. « Notre pays va entamer une réforme profonde qui permettra de garantir la paix et la sécurité nécessaires au développement économique et social du pays« , a-t-il affirmé, lors d'un point de presse à Ouagadougou. Le Burkina Faso est confronté à de nouveaux défis sécuritaires liés au contexte sous-régional émaillé par la recrudescence du terrorisme et de l'extrémisme violent, ainsi qu'à l'intolérance, à la multiplication des attaques à mains armées et à la criminalité urbaine qui suscitent un sentiment d'inquiétude généralisé, a-t-il précisé. Depuis 2015, le Burkina Faso, qui est la cible de plusieurs attaques terroristes, compte organiser, du 24 au 26 octobre, un Forum national dans ce sens. « Une réflexion doit être lancée dans le cadre d'un Forum national sur la sécurité« , a estimé M. Compaoré, précisant que ce conclave devra réunir plus de 520 participants représentant les différentes catégories socioprofessionnelles, ainsi que des experts étrangers. L'objectif de ce Forum est d'établir un diagnostic exhaustif de la situation sécuritaire en vue d'élaborer « une politique de sécurité nationale et des plans d'action« , outre le renforcement des institutions œuvrant dans ce domaine et la formation de forces de sécurité « compétentes » et « professionnalisées« , a-t-il fait savoir. Le Burkina Faso, pays sahélien d'Afrique de l'Ouest, est confronté depuis, avril 2015, à une série de kidnapping et d'attaques de djihadistes, en particulier dans le nord du pays, aux frontières avec le Mali et le Niger.