La confiance ne règne pas à Brasilia : Lula, de retour aux affaires, a renvoyé 13 militaires chargés de sa sécurité dans un contexte où des partisans de son rival Jair Bolsonaro ont saccagé des lieux de pouvoir. Le gouvernement brésilien a renvoyé 13 militaires chargés de la sécurité, poursuivant la purge ordonnée par le président Luiz Inacio Lula da Silva, après les émeutes du 8 janvier à Brasilia. L'information a été publiée ce 18 janvier au Journal officiel, un jour après l'annonce du renvoi de 40 militaires affectés à la résidence présidentielle de l'Alvorada, située dans la capitale, où les sièges de la présidence, du Congrès et de la Cour suprême ont été saccagés par des partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro. Les militaires renvoyés faisaient partie du Cabinet de la sécurité institutionnelle (GSI), instance gouvernementale chargée d'assister le président dans sa politique de sécurité nationale et de défense. Ces annonces interviennent une semaine après que le dirigeant de 77 ans a exprimé sa méfiance à l'égard de certains membres des forces de l'ordre chargés de sa sécurité. Lula avait annoncé la semaine précédente un examen «approfondi» du personnel affecté à la présidence, se disant notamment convaincu que les émeutiers qui étaient entrés dans le palais présidentiel du Planalto avaient bénéficié d'une aide de l'intérieur. «Comment pourrais-je avoir quelqu'un à la porte de mon bureau qui pourrait me tirer dessus ?», s'était-il demandé, estimant que «le palais était rempli de bolsonaristes». Plusieurs milliers de partisans de l'ancien président, qui ont refusé sa défaite électorale face à Lula fin octobre, ont semé le chaos le 8 janvier dans la capitale, envahissant et saccageant les centres du pouvoir.