A partir de 2035, l'Afrique pourra gagner un trillion d'euros, soit 1000 milliards, par an grâce à la production d'hydrogène vert. La Banque européenne d'investissement (BEI) en fait état sur la base d'une étude. Cet hydrogène est ensuite produit sans émission de CO2 grâce à l'énergie solaire et peut être exporté à l'étranger. En raison de la crise énergétique et des problèmes climatiques, la demande en hydrogène vert a fortement augmenté. L'étude a été menée en collaboration avec l'Union africaine et l'Alliance solaire internationale. Trois nœuds importants pour la production d'hydrogène en Egypte, au Maroc, en Mauritanie, en Namibie et en Afrique du Sud ont été examinés. Selon les chercheurs, les projets de production d'hydrogène à partir de l'énergie solaire sont les plus avancés dans les cinq pays. Mais l'hydrogène vert peut aussi être produit dans des pays comme l'Algérie, le Nigeria et le Mozambique. Lire aussi : Hydrogène vert : Le géant américain CWP Global renforce sa présence au Maroc L'Egypte devrait alors devenir le premier producteur avec 20 millions de tonnes d'hydrogène par an. Vient ensuite le hub d'Afrique australe avec 17,5 millions de tonnes. Le hub au Maroc et en Mauritanie serait bon pour 12,5 millions de tonnes par an. La moitié de cet hydrogène deviendrait alors disponible pour l'exportation, tandis que le reste serait utilisé pour l'industrie locale, comme rendre la production d'acier plus durable. L'hydrogène vert est produit en divisant l'eau en hydrogène et en oxygène à l'aide d'énergies renouvelables. Les usines peuvent fonctionner dessus à la place du gaz, mais les navires, les camions et même les avions peuvent également utiliser l'hydrogène comme carburant. De plus, il peut être utilisé comme une sorte de batterie. Par exemple, l'énergie des éoliennes et des panneaux solaires qui n'est pas utilisée immédiatement peut être convertie en hydrogène, qui peut ensuite être reconverti en électricité plus tard. Maroc Le Maroc a mis en place une Commission nationale de l'hydrogène en 2019 et a élaboré un plan pluriannuel par étapes pour l'hydrogène vert. L'objectif est d'approvisionner le marché national et étranger d'ici 2030. La France, l'Espagne et l'Allemagne s'intéressent à l'hydrogène vert du Maroc. La compagnie pétrolière espagnole Cepsa parle même d'un oléoduc sous-marin entre le Maroc et l'Espagne. Le géant américain de l'énergie CWP Global a annoncé cette semaine qu'il investirait de l'argent dans deux grands projets énergétiques dans le sud du Maroc. Le PDG de CWP Global se dit particulièrement rassuré par la vision du roi Mohammed VI appelant à la mise en place accélérée d'une offre marocaine d'hydrogène vert.