Les recommandations relatives au projet de rapport d'examen périodique universel (EPU) pour le Maroc ont été adoptées, vendredi soir, au Palais des Nations Unies à Genève. Dans un discours au nom de la « troika » des rapporteurs de l'examen (Cameroun, Malaisie et Argentine), le représentant permanent du Cameroun auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, Salomon Eheth, a présenté des données sur l'interaction avec le rapport du Maroc soumis au mécanisme de l'ONU, faisant état de la participation de 120 représentants au débat et de la présentation de 306 recommandations. Tout comme pour le reste des pays concernés par l'examen, la date limite pour prendre position sur ces recommandations est fixée à la 52e session du Conseil des droits de l'homme, qui se tiendra en mars 2023. Au cours de cette session, qui vient clôturer le débat interactif, tenu mardi dernier à Genève, en présence d'une délégation marocaine conduite par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, le Maroc a exprimé son satisfecit de l'attention portée à son parcours dans le domaine des droits de l'Homme, assurant à cet égard que toutes les questions soulevées dans le cadre du débat relatif au 4ème cycle du mécanisme de l'EPU trouveront place parmi les nombreux chantiers structurants initiés par le Royaume en vue de promouvoir les droits de l'homme. Dans son allocution de clôture à l'occasion de l'examen du rapport national au titre du 4è cycle du mécanisme, le secrétaire général de la délégation interministérielle aux droits de l'Homme (DIDH), Abdelkarim Boujradi, a affirmé que les questions soulevées dans le cadre de ce mécanisme trouveront place parmi de nombreux chantiers structurants lancés par le Royaume, en vue de promouvoir les droits de l'Homme et, partant, contribuer à son édifice sociétal authentique, moderniste et solidaire. Dans le cadre de son interaction avec ce mécanisme, le Royaume œuvrera à partager, étudier et analyser les résultats du dialogue interactif avec les différents acteurs publics, notamment les recommandations qui en ont découlé, afin de permettre au Conseil des droits de l'homme de tirer ses conclusions et observations concernant ces recommandations, a-t-il dit. Saluant la qualité et la profondeur du débat, ainsi que l'attention particulière dont bénéficie son volet des droits de l'homme, le Maroc a réitéré la ferme volonté des pays de développer le caractère coopératif du mécanisme de l'EPU, une approche que le Royaume souhaite maintenir et préserver. M. Boujradi a de même souligné la volonté du Maroc d'accorder l'importance nécessaire à l'interaction des Etats dans le cadre de ce mécanisme de coopération, et de travailler sur les résultats de ce cycle, en tant que pilier pour l'élaboration des politiques et programmes publics et la préparation des lois nationales. Les premier, deuxième et troisième examens périodiques universels du Maroc se sont déroulés en avril 2008, mai 2012 et mai 2017 respectivement . L'examen est basé sur trois documents : le rapport national, les informations contenues dans les rapports d'experts indépendants en matière de droits de l'homme et d'équipes connues sous le nom de procédures spéciales, d'organes de traités sur les droits de l'homme et d'autres organes de l'ONU tiers, et finalement sur les informations fournies par les parties prenantes autres, y compris les institutions nationales des droits de l'homme, les organisations régionales et les groupes de la société civile.