Le ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme, Mustapha Ramid, a présidé jeudi à Genève la délégation marocaine participant à la séance consacrée à l'adoption du rapport du groupe de travail de l'Examen périodique universel (EPU), suite à l'examen en mai du rapport national au titre du 3e cycle de ce mécanisme. Cette adoption constitue une étape essentielle dans le processus d'interaction du Maroc avec ledit mécanisme du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Dans son allocution devant le Conseil, M. Ramid s'est félicité du déroulement et des résultats du dialogue qui a eu lieu au cours du débat autour du rapport national, en réitérant l'engagement résolu du Royaume à mettre en œuvre les recommandations issues de ce mécanisme conformément à ses grands choix nationaux, des principes et dispositions consacrés par la Constitution marocaine. Les Etats ayant participé au dialogue interactif au titre de l'Examen périodique universel ont adressé 244 recommandations au Maroc dont 191 ont été acceptées, parmi elles 23 recommandations ont été pleinement mises en application et 168 sont en cours d'exécution dans le cadre des réformes en cours. Le Maroc a en outre pris note de 44 recommandations dont il a refusé 18 partiellement et 26 autres totalement. De même, le Royaume a rejeté 9 recommandations du fait qu'elles ne relèvent pas des attributions du Conseil des droits de l'Homme. Par la même occasion, le ministre d'Etat a affirmé que le rejet total ou partiel de certaines recommandations par le Royaume s'est basé sur la conformité avec les principes et dispositions de la Constitution marocaine et des Conventions internationales ratifiées. Par ailleurs, il n'a pas manqué de mettre en évidence les progrès enregistrés au Maroc en matière de consolidation du cadre juridique et institutionnel depuis l'examen de son rapport national en mai dernier. M. Ramid a également réitéré l'attachement et l'engagement du Maroc à traduire dans les faits les recommandations acceptées, et ce dans le cadre de la planification stratégique adoptée dans le domaine des droits de l'Homme. Au cours de cette séance d'adoption, les délégations de plusieurs Etats et d'ONG ainsi que du Conseil national des droits de l'Homme ont recommandé la poursuite et la consolidation des réformes et chantiers en cours relatifs à la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles. Elles ont également fait part d'une série d'observations concernant les défis à relever dans certains domaines. M. Ramid a par la suite fourni des éclaircissements supplémentaires sur les questions soulevées par les différentes délégations et autres intervenants. Il a à ce propos souligné l'engagement du Maroc à présenter un rapport d'étape relatant le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues du 3ème cycle de l'EPU, en consécration de cette bonne pratique mise en place depuis 2012.