De nouveaux bombardements russes ont eu lieu, mardi, sur la ville de Lviv, la privant partiellement d'électricité, après des frappes survenues la veille dans plusieurs villes ukrainiennes en réponse à l'explosion du pont de Crimée. Il s'agit d'une « frappe de missile sur une infrastructure critique qui a laissé 30% de la ville privée d'électricité », a déclaré le maire de la ville de Lviv, Andrei Sadovy, appelant les citadins à faire des réserves d'eau en raison de l'approvisionnement perturbé dans deux quartiers, un problème qui pourrait s'élargir à l'ensemble de Lviv, au deuxième jour de bombardements. Selon l'armée ukrainienne, la Russie aurait lancé 75 missiles lundi sur les différentes villes ukrainiennes faisant plusieurs dégâts humains et matériel et atteignant des infrastructures électriques et des bâtiments officiels à Kiev ainsi que des attaques ayant visé les régions de Khmelnytskiï, Lviv, Dnipro, Vinnitsia, Zaporijjia, Soumi, Kharkiv ou encore Jytomyr. D'après les autorités, 19 personnes ont été tuées et 105 blessées dans les frappes qui se sont abattues lundi. « Selon les données préliminaires, 19 personnes sont mortes et 105 ont été blessées« , a indiqué sur Telegram le service d'Etat pour les situations d'urgence, tandis que le précédent bilan publié lundi soir faisant état de 14 morts. Lire aussi : Biden promet de fournir des systèmes avancés de défense aérienne à l'Ukraine « Le premier épisode s'est joué, il y en aura d'autres » avait annoncé le vice-président du conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev sur la plateforme Telegram, suite au bombardement massif, amorçant une nouvelle escalade dans la violence. Ces frappes interviennent après la destruction partielle du pont reliant la Crimée au territoire russe, après une explosion dont Kiev n'a ni confirmé ni infirmé l'implication. M. Poutine a accusé Kiev d'avoir organisé l'explosion, un « acte terroriste », attribué à un camion piégé dont la déflagration a fait 3 morts, et a promis des représailles, du fait de l'importance stratégique et symbolique de ce pont, inauguré en 2018. De son côté, le président de la Biélorussie, Alexander Loukachenko, a accusé l'Ukraine de préparer une attaque contre son pays, ajoutant qu'en conséquence, il allait déployer des troupes russo-biélorusses, sans préciser leur localisation. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a, quant à lui, dénoncé « une escalade inacceptable de la guerre » et « est profondément choqué » par ces attaques, a indiqué dans un communiqué son porte-parole, Stéphane Dujarric.