L'Ukraine se prépare dimanche à une nouvelle grande confrontation avec l'armée russe dans l'Est du pays, aujourd'hui devenu le fief du conflit. Dimanche, une frape aérienne vient de détruire une bonne partie de l'aéroport de la ville de Dnipro. L'évacuation des civils se poursuit dimanche dans les régions de l'Est de l'Ukraine où se trouvent les séparatistes pro-russes ayant été reconnus au début du conflit par Moscou comme des républiques indépendantes. C'est dans ce régions où les efforts des forces russes se concentrent, notamment dans le Donbass. Kiev a annoncé être prête a livrer de « grandes batailles », dimanche, sans doute le signe que les déplacements des leaders européens ces derniers jours ont porté leurs fruits. Le chef d'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky ne cesse de demander encore « plus d'armes », réclamant cette fois des armes lourdes aux Occidentaux, dont les membres de l'Union européenne, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l'Otan. « L'Ukraine est prête pour les grandes batailles. L'Ukraine doit les gagner, y compris dans le Donbass », a déclaré samedi soir le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak, cité par l'agence de presse Interfax-Ukraine. Les frappes aériennes et bombardements continuaient dans le même temps. Des villes comme Kharkiv, des villes estudiantines, ont été ciblées et ont fait au moins deux morts, a annoncé le gouverneur régional Oleg Sinegoubov sur Facebook dimanche matin. « L'armée russe continue de faire la guerre aux civils, faute de victoires sur le front », a-t-il dénoncé, indiquant qu'au cours des dernières 24 heures, Kharkiv et sa banlieue avaient été bombardés 66 fois. Dans le même temps, l'aéroport de Dnipro, grande ville située dans l'est de l'Ukraine, a été de nouveau bombardé et serait « complètement détruit », selon le gouverneur régional ukrainien. « Nouvelle attaque contre l'aéroport de Dnipro. Il n'en reste plus rien. L'aéroport lui-même et les infrastructures à proximité ont été détruits. Et les missiles continuent de voler », a écrit sur Telegram Valentin Reznitchenko, le gouverneur régional. « On est en train de déterminer le nombre de victimes », a-t-il ajouté. Pendant ce temps, le président ukrainien, s'est entretenu au téléphone avec le chancelier allemand Olaf Scholz. « Nous nous sommes entendus sur le fait que tous les auteurs de crimes de guerre doivent être identifiés et punis », a-t-il écrit. La veille, il avait rencontré en tête à tête, à Kiev le Premier ministre britannique Boris Johnson. Par la suite, il a déclaré en compagnie du chancelier autrichien Karl Nehammer en conférence de presse : « Nous sommes prêts à nous battre, et à chercher parallèlement des voies diplomatiques pour arrêter cette guerre ». Vendredi, c'étaient la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui s'étaient rendus à Kiev, où ils ont annoncé notamment la levée de plus de 10 milliards d'euros pour l'Ukraine.