Le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a tenu, mercredi, une série de réunions avec des responsables européens, axées sur les moyens à mettre en œuvre pour renforcer le rôle du secteur privé dans le développement des relations UE-Maroc. Lors de cette visite, qui marque pour la CGEM l'établissement de son nouveau bureau européen, M. Alj a échangé avec ses interlocuteurs autour de la conjoncture internationale et de l'importance de conjuguer les efforts des partenaires, aussi bien au Maroc qu'en Europe, pour relever les nombreux défis actuels. ''Au milieu d'un contexte économique mondial difficile marqué par une sortie de crise liée à la pandémie du Covid-19 et par une grande inflation des prix des denrées alimentaires et de l'énergie, les alliés et partenaires proches doivent joindre leurs forces pour faire face aux défis communs'', a déclaré M. Chakib Alj. Cet impératif est, selon lui, ''particulièrement vrai en Méditerranée, où les enjeux socio-économiques, migratoires, sécuritaires et climatiques sont très importants et dont la solution nécessite la contribution de tous, notamment celle des entreprises'' → Lire aussi : La CGEM et le Patronat des Emirats arabes unis réactivent le Conseil d'Affaires Maroc-EAU M. Alj a rencontré, lors de cette visite, la présidente du Comité économique et social européen (CESE), Mme Christa Schweng, pour explorer les possibilités de coopération sur les questions socio-économiques, tout particulièrement l'emploi des jeunes, ainsi que la vice-présidente du Parlement européen, Mme Eva Kaili, pour discuter de l'agenda numérique de l'UE et des mécanismes à implémenter pour promouvoir davantage les relations inter-entreprises pour la numérisation des chaînes de valeur méditerranéennes. Il s'est également entretenu avec Antonio Lopez Isturiz White, eurodéputé et Secrétaire général du Parti Populaire européen, sur l'importance de moderniser l'accord d'association Maroc-UE pour libérer le plein potentiel économique de cette coopération et renforcer l'intégration économique méditerranéenne et africaine. La CGEM et son homologue européen BusinessEurope, avaient publié, en septembre dernier, une déclaration commune appelant les institutions de l'UE à la modernisation de l'accord commercial UE-Maroc. Cet alignement fort du secteur privé autour d'une opportunité clé pour l'Europe a fait écho lors d'un récent discours du Vice-président exécutif de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, qui a souligné, lors du Business Dialogue UE-Maroc, organisé en mai dernier à Marrakech, la grande opportunité d'intégrer les économies marocaine et européenne, notamment dans les domaines de la durabilité et des énergies renouvelables. L'UE est le premier partenaire commercial du Maroc, tout comme le Royaume est le premier partenaire de l'UE dans la région. De l'agriculture à la pêche, en passant par l'action climatique et la sécurité, les deux partenaires entretiennent une excellente coopération dans tous les domaines. Le Maroc est le premier bénéficiaire de la stratégie européenne ''Global Gateway'' et le premier signataire d'un partenariat vert sur l'énergie, le climat et l'environnement avec l'UE. La CGEM, qui représente plus de 90.000 entreprises au Maroc, dont 95% de TPME, s'érige en ''acteur clé pour renforcer d'avantage ces liens''.