La fête nationale américaine du 4 juillet a été particulièrement sanglante cette année avec une douzaine de fusillades de masse, dont la plus meurtrière a eu lieu lors d'une parade à Chicago où au moins six personnes ont été tuées et 24 autres ont été blessées. Le tireur, un homme de 21 ans arrêté après le drame, aurait passé des semaines à planifier l'attaque et portait des vêtements pour femmes lors de son évasion, ont déclaré mardi des responsables sécuritaires. Il avait acheté légalement son fusil dans la région de Chicago, au nord des Etats-Unis, a déclaré à la presse le chef adjoint de la police locale, Christopher Covelli, ajoutant que le jeune homme avait un autre fusil dans sa voiture lorsqu'il a été placé en garde à vue lundi soir, environ huit heures après l'attaque. Selon un décompte du groupe de recherche à but non lucratif « The Gun Violence Archive », le week-end de la fête du 4 juillet a enregistré la mort d'au moins 15 personnes dans une série de meurtres de masse ayant fait également 91 blessés à travers les Etats-Unis. Depuis le début de l'année, cette organisation a recensé plus de 300 fusillades de masse décrites comme des incidents au cours desquels au moins quatre personnes ont été tuées ou blessées. Outre la fusillade survenue lors de la parade de Highland Park, en banlieue de Chicago, d'autres villes américaines ont déploré des tueries similaires. A New York, 13 personnes ont été blessés par balles et trois ont été tuées dans six incidents différents, selon la chaîne NBC. → Lire aussi : USA: Un mort et huit blessés dans une fusillade à New York À Minneapolis, dans l'Etat du Minnesota, huit personnes ont été blessées lundi lors d'une fusillade à Boom Island Park. Une fusillade à Kenosha, dans le Wisconsin, a entraîné la mort d'au moins une personne alors qu'à Sacramento, en Californie, au moins quatre personnes ont été blessées par balles. Des fusillades similaires avec de nombreux blessés ont été signalés en outre à Boston dans le Massachusetts, à Kansas City dans le Missouri, à Richmond en Virginie ou encore en Caroline du Sud, à Washington, en Arizona, en Caroline du Nord et au Texas, selon Gun Violence Archive. Ce week-end de violence armée survient après des fusillades de masse au lourd bilan à Buffalo à New York et dans une école primaire à Uvalde au Texas, qui ont poussé le Congrès américain à adopter une législation visant le contrôle des armes à feu. Suite à la fusillade du défilé du 4 juillet à Chicago, le président américain, Joe Biden s'est dit choqué par ce drame, soulignant qu'il ne va pas abandonner la lutte contre l'épidémie de la violence armée. Tout en rappelant avoir signé récemment la première grande loi bipartisane sur la réforme des armes à feu en près de trente ans, il a insisté qu'il reste « beaucoup de travail à faire » sur cette question. Les fusillades restent un fléau récurrent aux Etats-Unis, faisant de nombreuses victimes dans un pays où le droit de posséder des armes est garanti par la Constitution. Selon les observateurs, la criminalité par armes à feu est en augmentation dans les grandes villes comme New York, Chicago, Miami ou San Francisco, notamment depuis la pandémie de 2020.