Le mouvement séparatiste du "polisario" s'adonne à des violations flagrantes des droits de l'homme dans les camps de Tindouf avec la bénédiction du pays hôte, l'Algérie, a dénoncé, à New York, Touria Hmyen, pétitionnaire devant le Comité des 24 (C24) de l'ONU. "Le pays hôte ne subvient pas aux besoins et aux revendications les plus élémentaires des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, où des cas quotidiens de violations flagrantes des droits humains sont perpétrées par le +polisario+ au vu et au su de l'Algérie", a souligné Mme Hmyen, lors de la réunion annuelle du C24. Elle a fait remarquer que le pays hôte "a une énorme responsabilité à assumer pour protéger les populations de ces camps de l'oppression à laquelle ils sont assujetties aux mains d'un groupe séparatiste armé, qu'il héberge et finance depuis près d'un demi-siècle". Elle a relevé que même les aides humanitaires fournies par l'ONU et les pays donateurs aux séquestrés des camps de Tindouf sont détournées par le groupe mercenaire sous la couverture du pays hôte, précisant que ces aides sont écoulées dans des marchés pour l'enrichissement personnel des éléments du groupe séparatiste. Cette réalité a été prouvée par l'Organisation internationale de secours, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et l'Office européen de lutte anti-fraude (OLAF), a-t-elle dit. La pétitionnaire a, par ailleurs, rappelé que les forces de l'armée du pays hôte ont tiré à balles réelles, en février dernier, sur un groupe d'habitants qui tentaient de fuir l'enfer des camps de Tindouf pour rejoindre leur pays, le Maroc, ajoutant que les populations séquestrées revendiquent leurs droits les plus élémentaires à une vie digne et s'insurgent contre les violations quotidiennes auxquelles elles sont soumises aux mains des milices du "polisario". Elle a, dans ce cadre, dénoncé l'exploitation de ces populations innocentes par le pays hôte dont l'agenda politique "n'est plus à démontrer", se demandant comment un Etat qui prétend défendre les droits de l'Homme permet et commet des crimes contre l'humanité sur son territoire. "Où se manifeste la responsabilité juridique et politique du pays hôte en permettant à un groupe séparatiste armé de commettre sur son sol des violations des plus odieuses", se demande l'intervenante. Elle a, en outre, appelé le pays hôte à permettre au HCR de procéder à l'enregistrement et au recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf et à leur laisser la liberté de retourner dans leur Mère-Patrie, le Maroc.