Les violations graves des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf en Algérie et les restrictions à la liberté d'expression et de déplacement imposées par le polisario aux populations sahraouies séquestrées dans ces camps, ont été dénoncées par Touria Hmyene, militante associative marocaine aux Etats-Unis, lors de la réunion du Comité des 24 des Nations-Unies qui se tient à New York. Intervenant devant les membres du Comité, Mme Hmyene a déploré que les camps de Tindouf ont connu, récemment, une campagne de répression sanglante, marquée par l'usage excessif de la force, et des violations flagrantes des droits et des libertés, faisant plusieurs victimes parmi les habitants des camps. Elle a rappelé, à cet égard, que les populations de Tindouf sont sorties dans les rues pour manifester et dénoncer les mesures répressives et les restrictions imposées par le polisario. Ces restrictions et intimidations imposées par le polisario sur les populations sahraouies séquestrées à Tindouf constituent des violations flagrantes des normes et conventions internationales en matière des droits de l'Homme, a-t-elle encore dit. En agissant de la sorte, le polisario viole clairement les conventions et le droit international humanitaire, a-t-elle poursuivi, faisant remarquer que les séparatistes du polisario ont imposé récemment des restrictions de déplacement aux personnes et aux véhicules à Tindouf, ce qui a paralysé la mobilité à l'intérieur des camps. Ces mesures répressives ont poussé ces populations à organiser des sit-in et à manifester pour revendiquer la liberté de déplacement, a noté l'acteur associatif, ajoutant que ces manifestations ont été réprimées dans le sang par les milices du polisario à travers le recours excessif à la force contre des civils et la destruction des propriétés privées des habitants des camps. Elle a aussi dénoncé les violations portant atteinte à la liberté d'expression, de rassemblement et de manifestation pacifique à Tindouf, où journalistes, blogueurs et manifestants sont intimidés et séquestrés, outre les pressions exercées sur leurs familles et proches en vue de les faire taire, faisant observer que le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés a été informé de ces violations et de l'intimidation dont sont victimes ces journalistes et blogueurs sur les réseaux sociaux. Mme Hmyene a ajouté que ces violations des droits de l'Homme soulèvent plusieurs interrogations sur la responsabilité des parties concernées, aussi bien l'Algérie, pays d'accueil, responsable aux yeux du droit international de la protection des populations sahraouies séquestrées sur son territoire, que le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, eu égard à sa responsabilité humanitaire vis-à-vis de ces populations.