Le Président Chirac avait déjà séduit l'électorat en son temps en évoquant « la fracture sociale » lors de sa campagne électorale qui l'avait conduit à la présidence de la République Française. Je crois que le débat actuel se déplace aujourd'hui sur la « fracture culturelle ». Les français douteraient-ils d'eux-mêmes et de leur civilisation ? En doutant d'eux-mêmes, ils font douter le monde de « la France ». Le deuxième tour qui aura lieu le 24 avril prochain va départager deux visions qui se disputent de manière concomitante la France d'aujourd'hui. La candidate Le Pen a appelé au lendemain du premier tour à voter pour elle, déclarant qu'il s'agira selon elle, de faire un « choix civilisationnel ». Le Président candidat Macron a choisi un slogan fédérateur « Nous Tous » et la candidate du rassemblement national « Pour tous les français ». Des slogans qui parlent d'eux-mêmes. Les deux candidats prétendent réparer la France de ses divisions et de ses doutes. Comprenez pour le premier « Nous avec les Autres » et pour la seconde « Nous sans les Autres ». Mais qui sont les Autres ? L'Europe, les musulmans ? Vu, que l'on parle plus d'islam et d'immigration dans cette campagne que d'Europe et du reste du monde, pourtant il s'y passe des choses, il y a tout lieu de croire que les « Autres » sont les « communautés musulmanes ». L'un des candidats éliminé par les urnes en a même fait son fonds de commerce hélas !. Le Président candidat fait confiance à la laïcité pour réunir les « nous tous français ». La candidate du Front national veut, quant à elle, entre autres interdire « le voile islamique dans l'espace public aux « Autres français » ». Deux visions exprimées par deux messages subliminaux pour réparer les divisions de la France. Celle de Marine Le Pen, s'adresserait, selon la formule d'un homme politique, «aux français du pays de son enfance », et celle plus fédératrice du Président candidat qui s'intéresse, selon la même formule, à la « France de nos enfants ». Le destin de la France se fera-t-il autour d'un jeu de mots. Ah ! le poids des mots... il ne cesse de peser lourd depuis la nuit des temps ! → Lire aussi : L'exception française Guerre en Ukraine : Poutine veut-il affamer le Monde ? On n'aura pas fini avec les impacts de la crise de la Covid-19 que voilà une autre crise aigüe qui se profile du fait de la guerre que Monsieur Poutine impose à l'Ukraine. L'Union Européenne vient d'annoncer un montant de 225 millions d'euros d'aide aux pays d'Afrique du Nord et du Moyen Orient pour soulager le fardeau de leurs importations alimentaires et énergétiques qui augmentent de 30 à 50 % sur le marché mondial en raison des restrictions imposées par cette guerre qui s'impose de force au peuple ukrainien. Mais, elle s'impose aussi au reste du Monde sous la forme de nouvelles restrictions alimentaires, énergétiques, et j'en passe. La moitié du montant de cette aide ira à l'Egypte, en raison, selon le communiqué de l'UE, de l'importance démographique et de l'impact de la crise alimentaire au pays de la « mère des civilisations ». Tandis que le Liban, La Jordanie, la Tunisie, le Maroc et l'Autorité palestinienne recevront des fonds d'urgence de l'ordre de 25 à 30 millions d'euros. On ne tire pas le gros lot à chaque fois, n'est-ce pas ? Mais ce montant est peut-être à rapprocher de la déclaration du chef du gouvernement qui prévoit de débloquer plus de 300 millions de DH pour aider à supporter la hausse des prix des carburants. Voilà qui va soulager un peu nos finances publiques. La FAO quant à elle envisage une facilité de financement des importations alimentaires. Pendant ce temps, le Président Poutine restreint les exportations de blé en représailles aux sanctions, bombarde les installations de stockage de blé et de carburants en Ukraine, mettant en difficulté alimentaire et énergétique les plus démunis d'entre nous, accusant l'occident de tous ces maux. Mais on ne s'y trompe pas. On vous implore Monsieur Poutine arrêtez cette guerre ! On est déjà épuisés avec Les Delta, Omicron, et le tutti-quanti viral qui continuent de s'abattre sur la famille humaine. La misère est à chaque coin de rue, vous êtes censés avoir une « sensibilité prolétarienne ». Non ?