La Chine a enregistré, dimanche 13 mars, le bilan de contamination le plus exécrable depuis le début de l'épidémie en 2020. La hausse des infections a abouti au confinement de plusieurs villes et métropoles soit des millions de citoyens. Deux ans après le début de la propagation du Covid-19, les autorités sanitaires chinoises ont déclaré un ensemble de près de 3400 cas contaminés, un nombre qui bat le record des contaminations enregistrées en 24 heures après le record du mois de février 2020. Cette flambée a exigé le confinement des zones touchées qui comptent aux alentours de 17 millions d'habitants dont les villes du Nord-Est, ainsi que la fermeture temporaire des écoles, entreprises, restaurants et plusieurs autres entités à Shanghai, des quartiers centraux du centre technologique au sud de la ville de Shenzhen et la fermeture totale de la ville de Yanji. Hong Kong est notamment concernée puisqu'il s'agit de la ville chinoise la plus touchée et qui enregistre, l'un des taux de mortalités les plus élevés du monde. Aujourd'hui, plus de 19 provinces chinoises continuent de lutter contre les mutants Delta et Omicron et le nouveau variant encore plus contagieux qui combine entre les deux « Deltacron ». → Lire aussi : Covid-19 : La pandémie est loin d'être terminée (OMS) La Chine était d'ailleurs, le premier pays à détecter le virus fin 2019 à Wuhan. Depuis, le pays a décidé de forger une politique « zéro tolérance Covid » pour faire face à la pandémie et réduire le nombre de contaminations au maximum possible. Cette stratégie avait bien contribué à la lutte contre la pandémie, elle a été maintenue pendant presque toute la période de propagation, chose qui était rare comparé à d'autres pays, et a permis la baisse et la stabilisation des cas pendant plusieurs mois. La politique chinoise « zéro Covid » se basait généralement sur les confinements localisés, la fermeture des frontières, le dépistage de masse et autres restrictions qui ont marqué un succès incontournable. Cependant, la dissolution du mécanisme a commencé février dernier, lors du déroulement des Jeux Olympiques d'hiver à Pékin entre le 04 et le 20 février. Même avec une surveillance étriquée et la mise en place des systèmes de sécurité, plusieurs avaient prévu le retour d'un pic épidémique au cours de l'évènement qui a accueilli 91 pays et 2874 athlètes sans compter l'audience. La période des JO seule a enregistré plus de 1200 cas (entre le 04 et 20 février) avec un total de plus de 2300 cas tout au long du mois de février et 6682 cas exactement entre le 28 février et le 13 mars 2022. De ce fait, la recrudescence des cas met en question les protocoles strictes mis en place par le gouvernement.