Le maire d'Ottawa, Jim Watson, a déclaré l'état d'urgence dimanche dans la capitale fédérale canadienne, après 10 jours de manifestations d'opposants aux restrictions sanitaires. Dans un communiqué, il a expliqué que cette décision s'explique par « le grave danger ainsi que la menace à la sûreté et la sécurité des résidents posés par les manifestations« . La capitale du Canada est paralysée par les manifestations contre les restrictions sanitaires en lien avec la pandémie du COVID-19, et contre la vaccination obligatoire imposée aux camionneurs canadiens qui doivent se rendre aux Etats-Unis voisins. → Lire aussi : Canada/Manifestations: Trudeau écarte le recours à l'armée « Nous en sommes au dixième jour de ce qui ne doit plus être considéré comme une manifestation, mais plutôt comme une occupation« , a indiqué l'adjointe du maire, Laura Dudas, dans une déclaration à Radio-Canada. « Mon message aux manifestants est de respecter les règlements et lois de la Ville d'Ottawa, de quitter les zones résidentielles de la ville et de s'assurer que, s'ils décident de continuer, cela ne se fasse pas au détriment de la liberté des autres« , a-t-elle lancé. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, avait écarté, jeudi, le recours à l'armée pour mettre fin à la contestation contre les mesures sanitaires anti-Covid. La police d'Ottawa avait pourtant laissé entendre qu'un appel à l'armée serait peut-être nécessaire pour y mettre fin, une mesure qui serait éventuellement envisagée après l'état d'urgence décrété par le maire. Une centaine d'enquêtes pour délits en lien avec la manifestation ont également été ouvertes. Des habitants d'Ottawa exaspérés du chaos provoqué le mouvement ont lancé un recours collectif de quelque 10 millions de dollars canadiens (7 millions d'euros) contre les organisateurs.