La police d'Ottawa a annoncé le mouvement de contestation contre les mesures sanitaires au Canada regroupe maintenant les manifestants les plus « déterminés« , et n'écarte pas l'éventualité d'un appel à l'armée pour y mettre fin. « Malgré nos efforts, plusieurs d'entre eux n'ont aucune intention de dialoguer, encore moins de négocier« , a indiqué mercredi le chef de police d'Ottawa Peter Sloly, affirmant que « toutes les options » sont à l'étude pour mettre un terme à la mobilisation. Pour ce faire, le responsable a évoqué une possible aide militaire, une option toutefois qui « viendrait avec des risques énormes« , a-t-il précisé. → Lire aussi : Bruxelles: Débordements lors d'une manifestation contre les restrictions anti-Covid La police, qui a procédé à trois arrestations et mène plusieurs enquêtes criminelles, s'attend à ce que d'autres manifestants rejoignent le mouvement à l'approche du week-end. Depuis samedi, la capitale canadienne est le théâtre d'un large mouvement de protestation, d'abord initié par des camionneurs s'opposant à l'obligation vaccinale pour traverser la frontière terrestre entre le Canada et les Etats-Unis. Mais de nombreux sympathisants, qui s'opposent plus largement aux restrictions sanitaires pour lutter contre la Covid-19 dans leur ensemble, ont convergé ce week-end vers Ottawa pour soutenir les routiers. Au plus fort de la manifestation samedi, des milliers de camions bloquaient les rues de la ville et jusqu'à 15.000 personnes ont foulé le sol de la colline du Parlement. Les quelques centaines toujours sur place refusent de libérer les rues en dépit des demandes répétées des élus et de la population.