La réforme des lois organiques relatives aux collectivités territoriales, entreprise par le Maroc depuis 2015, a abouti à des acquis tangibles qui ont eu un impact positif aussi bien sur les services fournis aux citoyens que sur la gouvernance de ces collectivités, a affirmé, samedi à Marrakech, le Wali directeur général des collectivités territoriales, M. Khalid Safir. Dans une allocution lue en son nom par M. Abdelouahab Jabiri, gouverneur chargé de la coopération et de la documentation au sein de la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT), lors du séminaire national sur « L'adaptation du cadre législatif des préfectures et provinces : prérogatives et activations« , M. Safir a expliqué que sept ans après l'entrée en vigueur de cette réforme, force est de constater, à travers les rencontres organisées par la DGCT avec les élus dans le cadre de son accompagnement des collectivités territoriales, que l'activation de ces acquis est confrontée à des difficultés, dont certaines revêtent un caractère commun à l'ensemble de ces collectivités, alors que d'autres concernent les conseils préfectoraux et provinciaux. Lors de cette rencontre, initiée par l'Association Marocaine des Présidents des Conseils des Préfectures et des Provinces (AMPCPP), en partenariat avec la DGCT et avec la participation d'experts et d'universitaires, M. Safir a ajouté que la concrétisation des réformes constitue un projet à long terme, un processus d'apprentissage quotidien, une restructuration de l'administration et des modes de gestion, ainsi qu'une révision et un amendement des lois et des systèmes, en s'inspirant des meilleures pratiques internationales en la matière, outre la mise en œuvre des recommandations du Nouveau Modèle de Développement (NMD) et son adaptation au cadre juridique régissant les collectivités territoriales, notamment le volet relatif à la gestion de ces dernières et à la réalisation de la gouvernance territoriale et du développement inclusif de toutes les composantes de la société marocaine. Il a, d'autre part, indiqué que ce séminaire se veut une occasion propice pour l'examen des questions liées à la gestion des conseils des préfectures et provinces et à l'amélioration de leurs performances, afin d'ouvrir de nouveaux horizons devant ces instances, l'objectif ultime étant de répondre aux besoins et aspirations accrus des citoyens. De son côté, le président de l'AMPCPP, Saâd Benmbarek, a souligné que l'expérience vécue par ces instances élues au cours du dernier mandat a révélé des problèmes pratiques ainsi que des difficultés d'ordre juridique pour la mise en application des dispositions de la loi organique. Il a également indiqué que ce séminaire s'inscrit dans le cadre de l'intérêt constant accordé par l'AMPCPP au débat autour des questions concernant la gestion des conseils des préfectures et provinces, dans le but d'identifier les problématiques et difficultés rencontrées durant le dernier mandat, trouver les solutions adéquates pour les surmonter et de réunir les conditions appropriées pour l'exercice des prérogatives qui leur sont attribuées. Les travaux de ce séminaire s'articulaient autour de thèmes traitant notamment de « l'adaptation du cadre législatif des préfectures et provinces : prérogatives et activations », « Les prérogatives des conseils des préfectures et des provinces au regard du nouveau modèle de développement », « Le Fonds africain d'appui à la coopération internationale décentralisée pour les collectivités territoriales comme incubateur pour le développement de la coopération décentralisation Sud-Sud » et « Le rôle de l'Association marocaine des présidents des conseils des préfectures et des provinces dans l'appui de la diplomatie parallèle ». En marge de cette rencontre, l'AMPCPP a tenu son assemblée générale ordinaire annuelle, consacrée notamment à l'examen et à l'approbation des rapports moraux et financiers de l'association pour les années 2019, 2020 et 2021.