L'examen de la situation des collectivités territoriales, impactées par la pandémie du coronavirus (Covid-19) qui a induit des déséquilibres au niveau de la finance locale, face notamment à la baisse des recettes fiscales, la reprise de l'activité économique et les répercussions sur les engagements des collectivités territoriales en termes des dépenses structurelles fixes de leurs activités ont été au centre d'une réunion conjointe tenue à distance, vendredi à Rabat. Cette rencontre par visioconférence a réuni la Direction générale des collectivités locales, l'Association des régions du Maroc (ARM), l'Association marocaine des présidents des conseils préfectoraux et provinciaux (AMPCPP) et l'Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC). La réunion a été marquée par la participation du wali directeur général des collectivités locales, Khalid Safir, de plusieurs gouverneurs, directeurs des services centraux au ministère de l'Intérieur, du président de l'ARM, Mohand Laenser, du président de AMPCPP, Saad Benmbarek et du président de l'AMPCC, Mohamed Boudra, ainsi que des membres des comités exécutifs de ces associations et leurs cadres administratifs, indique un communiqué de l'AMPCC. Cette rencontre intervient également dans le cadre de la clarification du contenu de la circulaire du ministre de l'Intérieur adressée en date du 11 juillet 2020 aux walis et gouverneurs des préfectures et provinces du Royaume et aux présidents des conseils des collectivités territoriales, les exhortant à assurer une gestion optimale des dépenses des collectivités territoriales au titre de l'année 2020. Et ce en donnant la priorité aux dépenses obligatoires, conformément aux mesures urgentes prises par le gouvernement pour atténuer les répercussions de la pandémie du coronavirus et ses effets sur l'économie nationale, selon la même source. Les interventions des présidents des collectivités territoriales ont porté sur l'importance des attentes placées en ces collectivités pour relever les défis du développement local et répondre aux revendications et aux préoccupations des citoyens, ainsi que sur les contraintes subies en raison de la diminution des ressources financières et des recettes. Ce qui pourrait entraver leurs missions et leurs engagements vis-à-vis des citoyens, dans ces circonstances marquées par les répercussions négatives de la pandémie sur la situation économique et sociale en général, ajoute le communiqué. Les interventions ont également posté sur l'importance de soutenir les collectivités territoriales et de redoubler d'efforts en vue de surmonter les effets négatifs de la crise du coronavirus, aggravée par le manque de leurs ressources financières (une baisse de 11,6% des recettes ordinaires à fin mai). Les intervenants ont examiné, en ce sens, les moyens d'adapter le contenu de la circulaire du ministre aux nouvelles réalités imposées par la crise. Pour sa part, Khalid Safir a fait observer que même si la situation épidémiologique est sous contrôle, plusieurs secteurs économiques ont enregistré une baisse dans leurs activités et qu'en dépit des efforts déployés et des mesures prises, les lourdes conséquences économiques ont impacté la finance locale et créé des déséquilibres, auxquels la circulaire du ministre de l'Intérieur, avec d'autres initiatives, a tenté de remédier en prônant la gestion optimale des dépenses des collectivités territoriales. Safir a également invité les présidents des collectivités territoriales à se mobiliser davantage pour la mise en œuvre de ces mesures, qui peuvent constituer un modèle de base pour orienter les dépenses, en réponse aux contraintes imposées par les répercussions de la pandémie. (Avec MAP) Lire également : Collectivités territoriales : le Covid-19 pèse fort sur les recettes ordinaires