Ce 12 janvier 2022 constituera sans doute une date significative dans le calendrier des Nations unies et l'agenda de Staffan de Mistura, émissaire spécial au Sahara d'Antonio Guterres. Dans le cadre de sa première mission dans la région, il commencera par l'Algérie, ensuite la Mauritanie, les camps de Tindouf , enfin le Maroc avec une visite dans les provinces du sud. Tournée programmée depuis quelques temps, certes, mais survenant aussi dans un contexte de crise diplomatique sans précédent. Il reste, en effet, que pour le Royaume du Maroc, la sérénité est de mise et le dossier du Sahara suit un cours favorable. Entre le départ de Horst Köhler, ancien émissaire au Sahara et l'arrivée de son successeur, Staffan de Mistura, diplomate chevronné, beaucoup d'eau a coulé. Tant et si bien que 2021 aura constitué « l'année de vérité », laquelle a renversé le cours des événements avec son lots de surprises. En décembre 2020 , les Etats-Unis , par la voie solennelle du président sortant Donald Trump, ont décidé de reconnaître la marocanité du Sahara, entraînant dans la foulée l'ouverture de plus de vingt consulats de pays africains et arabes à Dakhla et Lâayoune. L'initiative surprenante de Donald Trump, qui a quitté la Maison Blanche en janvier, n'a pas été – bien au contraire – remise en cause, ni reniée par son successeur démocrate, Joe Biden. Elle a confirmé une tendance de la diplomatie américaine et son attachement au principe de la stabilité régionale, au Maghreb. Elle a surtout mis le holà à la propagande algérienne, nourrie de fake-news et de menaces dépitées à l'égard du Maroc. → Lire aussi : Pourquoi le Maroc doit revendiquer le Touat, Tidikelt, Gourara, Saoura , Bechar et Tindouf.... La reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara a, de toute évidence, infléchi le cours des événements. Dans son sillage, l'adoption le 31 octobre par le Conseil de sécurité de la Résolution 2602 a précipité en quelque sorte le processus, confortant le Maroc dans son droit, déniant par contre à l'Algérie le pouvoir de nuisance dont elle jouait jusque-là. Jamais résolution des Nations unies sur le Sahara n'aura été aussi claire sur la lourde responsabilité du gouvernement algérien dans ce conflit. Pour la seconde fois, explicitement, le texte désigne l'Algérie comme partie prenante directe et donc acteur essentiel dans sa résolution. D'où pratiquement l'injonction, non moins explicite, qui lui est faite pour participer au mode de pourparlers et de format de la Table à quatre ( Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario) sous l'égide de l'ONU et dirigés par Staffan de Mistura. Bien entendu, le gouvernement algérien ne l'entend pas de cette oreille et se dérobe, comme à son habitude. Il use d'arguties et, après y avoir pris part les fois dernières, il récuse le principe du « format des tables », pousse l'outrecuidance jusqu'à affirmer qu'il n'est pas concerné , arguant encore, toute honte bue, que le « conflit du Sahara oppose le Maroc et le polisario », et tutti quanti...Frappés de cécité, les dirigeants algériens ont tout simplement feint d'oublier que c'est Houari Boumediene, machiavélique à outrance, croyant fourvoyer le Roi Hassan II, a envoyé son armée à Amgala en janvier-février 1976, violant et le territoire marocain et le Traité d'amitié signé en janvier 1969 à Ifrane avec le Roi Hassan II. Après avoir réclamé à cors et à cris un référendum d'autodétermination au Sahara, Alger l'a tout simplement saboté, après que Feu Hassan II, présent au Sommet de l'OUA à Nairobi en 1980, en eut accepté le principe. Elle a tout simplement récusé le recensement des tribus originaires du Sahara marocain pour n'accepter que le polisario et ses sbires. Or, les prétendus sahraouis qui servent de façade au jeu suicidaire algérien, ne représentent qu'une infime minorité parquée dans des camps à Tindouf Lahmada, arrachés de force de leurs familles, cohabitant bon gré, mal gré avec des populations récupérées de force dans le désert , ramenées dans les camps , maliens, mauritaniens, nigériens, et grossissant ainsi les rangs de ce qu'Alger fait passer pour sahraouis... A quoi bon donc une mission de l'émissaire de l'ONU dans la région si, au premier chef concernée, l'Algérie ne respecte ni la loi, ni les résolutions de l'ONU, si elle n'en fait qu'à sa tête et les viole impunément ? De quel droit imposerait-elle ses caprices à la communauté internationale ? Et pourquoi l'ONU continuerait-elle à couvrir son jeu, à tolérer son sabotage ?