L'ex-président sud-africain, Jacob Zuma, a déposé mercredi une demande pour faire appel de la décision de la Haute Cour de Pretoria d'annuler sa libération conditionnelle médicale, a annoncé sa Fondation. La Haute Cour de Pretoria a ordonné, mercredi, que Zuma retourne en prison, deux mois après sa libération conditionnelle pour des raisons médicales. «La décision du commissaire national des services correctionnels, Arthur Fraser, de placer l'ancien président en liberté conditionnelle pour raisons médicales était illégale», a déclaré la Haute Cour. «La décision du tribunal est fausse», a rétorqué le porte-parole de la Fondation Jacob Zuma, Mzwanele Manyi. Les autorités pénitentiaires avaient indiqué que l'éligibilité de la libération conditionnelle de l'ancien président est conditionnée par un rapport médical que le Département avait reçu. L'ex-président a été libéré en septembre dernier après avoir purgé deux mois d'une peine ferme de 15 mois prononcée par la Cour constitutionnelle pour outrage à la justice. Son procès pour corruption a été reporté, encore une fois, après avoir soumis un rapport prouvant son incapacité d'assister en personne. Il devait comparaître devant la Haute Cour de Pietermaritzburg pour des accusations de corruption liées à un marché d'armes conclu en 1999 avec la société française Thales. Jacob Zuma fait face actuellement à 16 chefs d'accusation de fraude, de corruption et de racket. Le fabricant d'armes Thales a également été inculpé après des allégations de paiement à Zuma d'un pot-de-vin de 4 millions de Rands (près de 235.000 euros).