L'équipe juridique de l'ex-président sud-africain, Jacob Zuma, a demandé le report de sa comparution, mardi, devant le tribunal pour une affaire de corruption, à la suite de sa récente hospitalisation, a annoncé lundi l'Autorité nationale des poursuites judiciaires (NPA). En juillet dernier, l'affaire a été reportée au 10 août afin que l'ancien président puisse témoigner en personne. Zuma, qui purge actuellement une peine de 15 mois de prison ferme pour son refus d'apporter son témoignage devant la Commission judiciaire de lutte contre la corruption, devait comparaître devant la Haute Cour de Pietermaritzburg pour des accusations de corruption liées à un marché d'armes conclu en 1999 avec la société française Thales. Il fait face actuellement à 16 chefs d'accusation de fraude, de corruption et de racket. Le fabricant d'armes Thales a également été inculpé après des allégations de paiement d'un pot-de-vin de 4 millions de Rands (près de 235.000 euros) à Zuma. → Lire aussi : Afrique du Sud: L'ancien président Zuma hospitalisé L'ancien président sud-africain a été hospitalisé vendredi dernier. «Suite à une observation médicale de routine, les médecins ont décidé qu'il était préférable que Jacob Zuma soit admis à l'hôpital pour des soins supplémentaires», a indiqué le Département sud-africain des services correctionnels (DCS) dans un communiqué. Après avoir refusé à plusieurs reprises de comparaître devant la Commission judiciaire d'enquête sur la corruption, M. Zuma a été condamné, fin juin, par la Cour constitutionnelle à la prison ferme pour outrage à la justice. Son incarcération le 7 juillet avait suscité une vague de protestations qui se sont rapidement transformées en violences et pillages qui ont secoué le pays pendant plus d'une semaine. De grandes villes comme Johannesburg, Durban et Pietermaritzburg ont été ravagées par des violences et des actes criminels sans précédent qui ont pris racine dans la province du KwaZulu-Natal, puis se sont étendues vers d'autres régions du pays, notamment Gauteng, considérée comme la province la plus peuplée.