L'ancien président sud-africain, Jacob Zuma, qui purge actuellement une peine de 15 mois de prison, a été hospitalisé vendredi, ont affirmé les autorités sud-africaines. «Suite à une observation médicale de routine, les médecins ont décidé qu'il était préférable que Jacob Zuma soit admis à l'hôpital pour des soins supplémentaires», a indiqué le Département sud-africain des services correctionnels (DCS) dans un communiqué. En tant qu'ancien président, les besoins de santé de M. Zuma (79 ans) nécessitent l'implication des services de santé militaires sud-africains, a-t-il ajouté. Après avoir refusé à plusieurs reprises de comparaître devant la Commission judiciaire d'enquête sur la corruption, M. Zuma a été condamné, fin juin, par la Cour constitutionnelle à la prison ferme pour outrage à la justice. Son incarcération le 7 juillet avait suscité une vague de protestations qui se sont rapidement transformées en violences et pillages qui ont secoué le pays pendant plus d'une semaine. → Lire aussi : Afrique du Sud: Le procès de l'ex-président Zuma reporté au 10 août De grandes villes comme Johannesburg, Durban et Pietermaritzburg ont été ravagées par des violences et des actes criminels sans précédent qui ont pris racine dans la province du KwaZulu-Natal, puis se sont étendues vers d'autres régions du pays, notamment Gauteng, considérée comme la province la plus peuplée. Cela fait plus de 15 ans que Zuma ait été impliqué dans un scandale de corruption lié à un accord avec la société française d'armement Thales. L'ancien chef d'Etat (2009-2018) devra répondre des chefs d'accusation d'extorsion et de blanchiment d'argent pour des faits remontant à 1999, lorsqu'il était encore vice-président. Il est soupçonné d'avoir touché plus de quatre millions de rands (près de 235.000 euros) de pots-de-vin en 1999, dans le cadre de ce contrat de près de 3 milliards d'euros passé avec le géant français Thales, lui aussi sur le banc des accusés.