Le chef du « polisario », Brahim Ghali, a annoncé, mardi 30 novembre, son refus de prendre part aux processus des tables rondes, initié par l'ONU. Il dit souhaiter sur des « négociations directes » avec le Maroc, « sous l'égide de l'Union africaine ». Cette décision est, selon Yasmine Hasnaoui, Professeur en Sciences Politiques à l'Université Américaine au Koweit, un « signe d'échec et de faiblesse de l'Algérie et son polisario ». Lors d'une interview accordée à une chaîne algérienne, le chef des séparatistes, Brahim Ghali, suit les pas de l'Algérie et annonce, à son tour, son refus de prendre part aux processus des tables rondes sur le Sahara. Pour régler ce conflit artificiel, il préfère entamer « des négociations entre le Maroc et le polisario, sous l'égide de l'Union africaine (UA) ». Commentant cette annonce, Mme. Hasnaoui a indiqué, dans une déclaration accordée à MAROC DIPLOMATIQUE, que « Le polisario a bien montré son échec ». La décision était certes, attendue du côté du « polisario », après le refus de l'Algérie de prendre part à ces tables rondes il y a quelques semaines déjà, à quelques jours de la résolution annuelle du Conseil de sécurité. « Rien de surprenant ou de nouveau dans cette décision, car le Maroc s'attendait à ce que le polisario suit la démarche de l'Algérie après son refus de prendre part aux tables rondes de Genève », a précisé l'experte dans la question du Sahara. « Le Maroc sait que cette décision des séparatistes du polisario est orchestrée par l'Algérie, puisqu'on sait que dans l'histoire de ce conflit artificiel régional, l'Algérie a toujours commandé le polisario qui ne prenait aucune décision sans l'aval des généraux algériens », a-t-elle expliqué. Par ailleurs, le polisario n'a plus rien à présenter dans les négociations, et les réussites successives du Maroc dans le dossier de son Sahara, ainsi que le soutien de plusieurs pays à l'initiative marocaine d'autonomie sont parmi les preuves de la souveraineté du Royaume sur le Sahara. « On voit maintenant plus de 80% des Etats-membres de l'ONU avec plus de la moitié des pays de l'Union Africaine qui appuient fermement l'initiative du plan d'autonomie comme seule solution à ce conflit et aussi la reconnaissance des Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur son sahara », a-t-elle affirmé. Brahim Ghali avait, également, plaidé pour l'organisation d'un « référendum » comme solution du conflit. Selon Mme Hasnaoui, cette option du référendum est « définitivement morte et enterrée depuis deux décennies », qui note que « sa mort a été déclarée par l'ancien Secrétaire général de l'ONU Koffi Annan dans son rapport du Conseil de sécurité qui atteste l'impossibilité de l'organiser ». Dr. Hasnaoui a rappelé dans ce sens que « le mot référendum que le polisario présente jusqu'aujourd'hui comme la seule solution a été banni dans plus de 35 résolutions de Conseil de sécurité depuis 2007 ».