Des efforts significatifs ont été déployés au Maroc pour garantir la continuité des programmes de prévention et de traitement du VIH (virus de l'immunodéficience humaine (VIH) causant la maladie du SIDA, malgré la conjoncture exceptionnelle liée à la propagation de la Covid-19, a assuré, mardi à Rabat, le secrétaire général du ministère de la Santé et de la protection sociale, Abdelkrim Meziane Bellefquih. Lors d'une rencontre tenue à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise), sous le thème « Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au SIDA. Mettre fin aux pandémies », M. Meziane Bellefquih a relevé qu'à la lumière de la pandémie de Covid-19, des mesures exceptionnelles ont été mises en place pour garantir la continuité des programmes de prévention et de traitement du VIH, tout en réduisant l'impact psychologique, économique et social de la crise sanitaire. Le secrétaire général s'est félicité des progrès accomplis dans le cadre du plan stratégique national de lutte contre le SIDA, selon une approche basée sur la concertation, la mobilisation et le respect des droits humains. Il s'agit notamment de l'élargissement de l'accès au dépistage et au traitement, du développement des services de prévention pour les populations clés ou vulnérables ou encore de la mise en œuvre d'une feuille de route pour l'élimination de la transmission de la mère à l'enfant du VIH et de la syphilis congénitale, a-t-il relevé. → Lire aussi : Des chercheurs suspendent l'essai expérimental d'un vaccin contre le VIH en Afrique En effet, depuis l'apparition de la maladie du SIDA, le Maroc n'a eu de cesse d'intensifier les efforts pour faire face à ce problème de santé publique, ajoutant que les grands chantiers en cours, tels que le nouveau modèle de développement, la réforme du système de santé ou encore l'initiative nationale pour le développement humain, apportent plus de subsistance à la mise en œuvre de la politique nationale en la matière. Pour sa part, la coordinatrice du Système des Nations Unies pour le développement (SNUD) au Maroc, Sylvia Lopez-Ekra, a relevé que cette Journée mondiale, qui coïncide avec les 40 années de la découverte du syndrome et le 20ème anniversaire de la création du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, est une occasion de mettre en évidence les avancées réalisées dans les quatre coins de la planète dans ce combat, mais aussi de souligner les défis et contraintes persistants, notamment à la lumière de la pandémie de Covid-19. Mme Lopez-Ekra a loué les progrès considérables réalisés par le Royaume en termes de prévention, de soins fournis aux malades, de programmes de réductions des risques, félicitant les autorités publiques du Royaume pour la conduite de campagnes de dépistages communautaires et le lancement des autotests VIH. Près de 22.000 personnes vivaient avec le VIH au Maroc (adultes et enfants) à fin 2020, année au cours de laquelle on a enregistré 730 nouvelles contaminations et 420 décès du SIDA, d'après des statistiques fournies par le ministère de tutelle, qui a organisé cet événement en collaboration avec l'ONUSIDA et les partenaires nationaux.