Au bout de la cinquième édition le Salon international Marrakech Air Show peut dresser sans complexe un bilan plutôt positif. Prévue du 27 au 30 avril 2016 à Marrakech, la 5ème édition du Salon international de l'aéronautique et du spatial, organisée sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, non seulement confirmera ce postulat, mais marquera une rupture avec les éditions précédentes et se présentera comme un événement novateur. C'est en substance ce que Moulay Hafid Elalamy, ministre du Commerce, de l'Industrie, des investissements et de l'économie numérique a déclaré lors d'une conférence de presse, organisée lundi 22 février à Casablanca. Accompagné notamment de Hamid Benbrahim Andaloussi, président du Groupement des Industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS), Zouheir El Oufir, directeur général de l'ONDA et Khalid Cherkaoui, directeur général de l'Aviation civile, Moulay Hafid Alami a déclaré que le Salon constitue un événement majeur pour le Maroc, parce qu'il décline l'évolution du secteur de l'aéronautique et la place qu'y occupe notre pays. « Il faut accentuer le développement de la filière de la construction aéronautique et favoriser le partage des expériences entre les opérateurs de ce secteur, qui connaît actuellement une croissance soutenue et durable et offre de nombreuses opportunités d'emploi dans les filières hautement spécialisées », a-t-il déclaré. Le ministre a rappelé que les aéroports accueillent près de 18 millions de passagers chaque année et que pas moins de 45 compagnies aériennes assurent des dizaines de liaisons entre le Maroc et les autres pays. Dans ce contexte de croissance exponentielle du trafic, la RAM assure le transport de 6,3 millions de passagers par an et dessert plus de 80 destinations internationales. Le hub de Casablanca constitue une plaque tournante du transport aérien triangulaire entre l'Afrique, l'Europe, le Moyen Orient et le continent américain, il vient en première position en Afrique et en deuxième position après celui de l'aéroport Charles de Gaulle pour le transport des Africains entre la continent et le reste du monde. La base militaire de Marrakech abritera donc cet événement biannuel grâce au soutien des Forces Royales Air (FRA), le ministère de l'Industrie, du Commerce, des investissements et de l'économie numérique, du ministère de l'Equipement, du Transport et de la logistique, du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales ( GIAS), l'Office national des aéroports (ONDA) et Royal Air Maroc. De fait, en dehors du fait que le Salon expose les nouveautés en matière de technologies, il mettra en exergue les réalisations du Maroc en la matière, notamment au niveau « des acquis dans les domaines de l'industrie aéronautique, consolidant sa place de hub au niveau international dans le transport aérien ». Le ministre a rappelé que le secteur de l'aéronautique connaît actuellement une embellie, parce que les carnets de commande sont remplis pour dix ans encore ! La 5ème édition d'avril prochain, qui réunira plus de 150 exposants, 50 délégations nationales et internationales et accueillera plus de 30.000 visiteurs illustrera également l'ouverture participative sur l'Afrique qui sera à l'honneur. International Marrakech Airshow 2016 verra la participation des plus grands « donneurs d'ordre de l'industrie aéronautique mondiale comme Agusta Westland ; Air Tractor ; Alenia ; Beechraft ; Bell Helicopter ; Boeing ; Catic ; Cessna ; Dassault ; Diamond Aircrafts ; Embrarer ; Finemeccanica ; Gulfstream ; Harris Corp ; Lockheed Martin ; MBDA : Pratt&Whitney et Trescal. La place et le rôle des universités La conférence de presse n'a pas été seulement un exercice de présentation du programme du Salon. Mais l'occasion de rappeler aussi en parallèle sa finalité : un salon pédagogique qui s'ouvre sur l'Université. Au-delà de la dimension économique et commerciale, il constituera une plateforme de rencontres et d'échanges, notamment entre les opérateurs du secteur aéronautique dans le cadre des B to B et d'échanges d'expériences dans le domaine spatial en Afrique. Moulay Hafid Elalamy, a de ce fait, affirmé que cet événement « permettra de se pencher sur le rôle des universités dans la formation des jeunes aux métiers de l'aéronautique ». Il est annoncé donc une volonté affichée du gouvernement de développer les filières aéronautiques et d'aménager des programmes d'études, de formation et d'apprentissage en faveurs des étudiants universitaires qui souhaitent se spécialiser dans ces métiers. L'Etat, en tant que force de proposition, met d'ores et déjà en place le renforcement des filières de formation pour les étudiants intéressés. « Tous ces avionneurs voient, en effet, le Maroc comme la porte d'entrée pour le très prometteur marché africain, pour l'aviation civile, militaire et l'aviation d'affaires » assure de son côté Hamid Benbrahim Andaloussi, président du GIMAS. Le secteur compte actuellement plus de 100 entreprises installées depuis 12 ans qui emploient plus de 10.000 jeunes et qui ont réalisé en 2014, environ un milliard de dollars, soit 4,5% des exportations du Maroc contre 1% il y a dix ans. C'est dire les perspectives de développement du secteur et les opportunités d'emplois. Le ministre du Commerce, de l'Industrie, des investissements et de l'économie numérique qu'en matière d'activité aéronautique, « le Maroc est inscrit sur la carte mondiale de la construction aéronautique avec la présence de plus de 100 acteurs de référence dans les différends domaines d'activité, impliquant les Grands donneurs d'ordres, comme Stelia , filiale d'Airbus, le groupe Bombardier, Boeing, Safran, United Technologies... ». Il a souligné que « cet événement continental permettra également d'aborder les grandes orientations du développement de l'aéronautique pour les années à venir, la formation, la défense et la sécurité. Mais aussi une opportunité pour accentuer le développement de la filière de la construction aéronautique et favoriser le partage des expériences entre les opérateurs de ce secteur » Lequel connaît actuellement une croissance soutenue et offre de nombreuses opportunités d'emploi dans les filières hautement spécialisées.