Le projet de loi de finances (PLF) au titre de l'exercice 2022 est fondé sur des hypothèses « objectives » et « réalistes », a indiqué, vendredi à Rabat, la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui. Ces hypothèses relatives au taux de croissance, à la récolte céréalière et au prix du gaz butane, tiennent compte du contexte international et des dernières prévisions des institutions internationales tels que le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et les agences de notation portant sur la croissance économique en 2022, a précisé Mme Fettah Alaoui qui répondait aux questions des groupes et groupements parlementaires lors de la discussion générale du PLF 2022 à la Chambre des Conseillers. Le PLF table sur un taux de croissance de 3,2% en 2022, ce qui correspond aux niveaux de croissance pré-pandémie, a expliqué la ministre, notant que la crise économique induite par le Covid-19 sera suivie d'une période de reprise en parallèle avec le redressement de l'activité du tissu productif. →Lire aussi : PLF-2022: Principaux chiffres de l'intervention de Mme Fettah Alaoui devant le Parlement La mise en œuvre du nouveau modèle de développement, les réformes et les projets structurants prévus dans le programme gouvernemental contribueront également au renforcement du tissu productif, ce qui permettra d'atteindre un nouveau palier de croissance, soit 4% à court terme, a souligné la ministre. L'hypothèse d'une récolte céréalière d'environ 80 millions de quintaux repose aussi sur des données réalistes, qui traduisent essentiellement les efforts importants consentis au niveau de la stratégie agricole pour augmenter la production des filières agricoles, a ajouté Mme Fettah Alaoui. Pour ce qui est du gaz butane, la ministre a souligné que pour déterminer les crédits alloués aux charges de la compensation, son département s'appuie sur des prévisions établies par plusieurs instituions financières mondiales en matière d'analyse économique, ainsi que sur les tendances observées dans les marchés régionaux du gaz butane. Et d'expliquer qu'en cas d'une hausse exorbitante des cours du gaz butane sur le marché mondial, le gouvernement peut faire appel aux produits financiers dérivés pour se couvrir contre les risques liés aux fluctuations des prix. Par ailleurs, Mme Fettah Alaoui a souligné que le programme gouvernemental est porteur d'engagements clairs et chiffrés, fondés sur un diagnostic des attentes des citoyens avec des délais précis, assurant que le gouvernement a entamé effectivement la mise en œuvre de ses engagements dans le cadre de son tout premier PLF.