La politique marocaine de désarmement et de non-prolifération repose sur des principes et des valeurs que le Royaume respecte et promeut avec constance et continuité, a affirmé, jeudi à Johannesburg, l'ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, M. Youssef Amrani. S'exprimant au siège du Parlement Panafricain (PAP) à l'ouverture de la 5ème session de la Conférence des Etats parties au Traité sur une zone exempte d'armes nucléaires en Afrique (Traité de Pelindaba), M. Amrani, qui conduit une délégation marocaine composée également de M. Khammar Mrabit, directeur général de l'Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR), et M. Youness Sassi, diplomate à l'Ambassade du Maroc à Pretoria, a indiqué que l'engagement du Maroc en faveur du désarmement et de la non-prolifération se reflète dans son adhésion à la majorité des traités et instruments multilatéraux, notamment le Traité de non-prolifération nucléaire qui est la pierre angulaire du régime de non-prolifération. «Nous tenons l'engagement indéfectible de plaider en faveur d'un système multilatéral plus sûr et plus cohérent qui reflète pleinement les principes de la charte des Nations Unies et du Droit international», a-t-il déclaré, relevant que le Royaume n'a jamais manqué de soutenir les efforts internationaux de non-prolifération et de désarmement et qu'il respecte pleinement et en toute transparence les engagements internationaux dans l'application des instruments auxquels il a souscrit. Notant que le Maroc réitère l'importante contribution des zones exemptes d'armes nucléaires aux objectifs généraux du traité de non-prolifération, l'ambassadeur soutient que la paix et la stabilité internationales et régionales exigent de la pertinence dans les décisions prises. Il a, à cet égard, rappelé que le Maroc avait signé le Traité de Pelindaba en avril 1996 au Caire et qu'il a été parmi les premières nations à signer le traité d'interdiction complète des essais nucléaires. «Le Maroc a en ce sens coprésidé avec la France en septembre 2009 la conférence ministérielle sur l'article XIV pour accélérer la ratification du Traité en incitant les pays africains à ratifier cet instrument, afin de faciliter son entrée en vigueur», a-t-il dit. M. Amrani a souligné que le Maroc a également participé à la conférence sur la négociation du Traité d'interdiction des armes nucléaires, en tant que vice-président représentant le continent africain, notant que le Royaume est attaché au droit inconditionnel des Etats parties au TNP de développer la recherche, la production et l'utilisation de l'énergie et de la technologie nucléaires à des fins pacifiques. «Nous sommes convaincus que ce droit doit être exercé dans le plein respect des exigences de non-prolifération, de sûreté et de sécurité, sous la supervision de l'AIEA», a-t-il affirmé. Le diplomate a de même rappelé que le Maroc avait signé tous les traités internationaux sur la sûreté et la sécurité et que, conformément à cet objectif, il a conclu en 1975 un accord de garanties avec l'Agence internationale de l'énergie atomique permettant à l'agence de vérifier le caractère pacifique des matières et activités nucléaires dans le Royaume. «En tant qu'Africains, nous devons renforcer les plateformes de partage des connaissances et d'échange d'expériences en matière d'utilisation pacifique des matières nucléaires», a-t-il préconisé, relevant que le Maroc, à travers le Centre national de l'énergie et des technologies nucléaires, est une référence au niveau africain en termes de renforcement des capacités régionales dans le domaine de la santé, de la gestion des ressources en eau et de la protection de l'environnement. Il a indiqué que «le Maroc, à travers l'Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques, préside depuis 2015 le Forum des organismes de réglementation nucléaires en Afrique, promouvant la sûreté et la sécurité dans le cadre des Etats africains membres de l'AIEA». Dans ce contexte, l'ambassadeur estime que le dialogue et la diplomatie sont la voie à suivre pour résoudre les problèmes internationaux dans un ordre fondé sur des règles. «Nous pensons que la coopération Sud-Sud doit s'améliorer et que le traité de Pelindaba est un instrument qui peut contribuer à la construction d'un continent africain plus uni et plus prospère», affirme-t-il.