La Chambre des pêches maritimes de la Méditerranée (CPMM) a souligné que la décision du Tribunal de l'Union européenne (UE) concernant les accords agricole et de pêche avec le Maroc revêt « un caractère politique". La Chambre a ainsi minimisé, dans un communiqué, "les retombées de cette décision, car elle apparaît de nature politique dans son contenu, et coïncide avec les démarches entreprises par le Maroc aux niveaux régional et international pour élargir ses partenariats stratégiques« . Elle a noté avoir accueilli avec « beaucoup d'étonnement » la décision du Tribunal européen concernant les accords agricole et de pêche avec le Maroc, relevant que l'UE est le premier bénéficiaire de la pêche dans les eaux marocaines, grâce à une flotte de navires. → Lire aussi : La décision du Tribunal de l'UE, "plus proche d'une décision politique que juridique" Les relations qui lient les professionnels de la pêche maritime des deux rives ne peuvent être ébranlées par de telles décisions, d'autant plus qu'il s'agit d'une décision en 1ère instance, et que le dossier avait déjà connu le même scénario en 2015 avant d'être invalidé par la Cour d'appel, a précisé la même source. La Chambre a, à cet égard, relevé que "la décision du Tribunal européen demeure une ingérence inadaptée à la politique étrangère entre des Etats souverains, d'autant plus qu'elle ne prend pas en compte le développement important que connaissent les provinces du Sud du Royaume, ainsi que les considérations de terrain du secteur de la pêche maritime au Sahara marocain, à l'heure où les missions diplomatiques internationales s'installent de plus en plus au niveau de ces provinces". La Chambre des pêches maritimes de la Méditerranée a, par ailleurs, exprimé sa "confiance en les relations et la coopération liant l'UE et le Maroc, contrairement aux souhaits des ennemis de l'intégrité territoriale", notant que "le développement des partenariats et la stabilité des relations commerciales entre les deux parties doivent se faire dans un cadre légal clair, loin des surenchères politiques".