Suite à l'augmentation préoccupante des cas d'infection à la covid-19, ainsi que du nombre de décès, les professionnels de santé tirent la sonnette d'alarme et appellent les Marocains à changer leurs comportements et à respecter les mesures barrières. Toujours pas de visibilité sur la fin de cette pandémie, avec l'apparition continue des différents variants de la covid-19 et les décès qu'ils entraînent, le danger n'est pas terminé. En effet, l'ouverture des frontières et le relâchement massif des mesures barrières sont les principaux facteurs de la tournure que prend la situation sanitaire au Maroc. La situation épidémiologique au Maroc dans le rouge La situation épidémiologique au Maroc est déplorable. Le nombre de cas augmente avec une vitesse accélérée. Contacté par nos soins, Dr. Tayeb Hamdi, Médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé, a affirmé qu'il y a une circulation active du virus notant que « le taux de positivité sur 100 tests effectués » est passé de « 4% à plus de 20% ». Le même cas pour les admis en réanimation et les décès, ils sont également en forte augmentation. « Nous sommes arrivés, au bout de 4 semaines, à 1 lit sur 2 déjà occupé », a précisé le chercheur. « Ce qui est malheureux le plus, c'est que quoi qu'on fasse, et même si avec un coup de baguette magique, l'épidémie s'arrête aujourd'hui, les décès vont continuer d'augmenter dans les 3 prochaines semaines», a-t-il déploré. Le variant delta est devenu majoritaire Depuis son apparition au Maroc, le variant indien delta s'est propagé rapidement et est devenu le variant le plus dominant et malheureusement, la vaccination anti-Covid n'empêche pas les contaminations et la transmission du virus. D'après les données regroupées par Dr. Hamdi, la majorité des cas enregistrés sont des cas de delta, « nous sommes en 3 sur 4 des nouveaux cas qui sont dus au variant delta. Ce dernier fait une grande pression sur le système de santé », a-t-il indiqué. Que faut-il faire ? Pour faire face à la flambée des cas, il faut d'abord que la population change ses comportements et respecte les gestes barrières, notamment le port des masques, éviter les rassemblements non nécessaires et les voyages, ..., a précisé le médecin ajoutant qu'il faut durcir encore les mesures restrictives. Pour la vaccination, Dr. Hamdi a souligné qu'il faut l'accélérer, mais les personnes qui font le vaccin maintenant ne vont pas participer à freiner la propagation du virus dans les jours à venir, car il leur faut minimum 6 ou 7 semaines pour être protégés, ce qui ne va pas influer sur les décès et les cas enregistrés.