Une fois de plus, la réunion du C24, présidée par l'impétueux et virulent Ambassadeur du Venezuela à l'ONU, Rafael Ramirez, a connu des péripéties scandaleuses et contraires aux règles des Nations Unies. Faisant fi des règles de procédure, l'Ambassadeur vénézuélien avait accordé la parole au représentant du « polisario » sans qu'il ne la demande et sans qu'il ne s'inscrive selon la pratique suivie lors de l'audition des pétitionnaires, ce qui a suscité la réaction immédiate et énergique du Représentant Permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, qualifiant le geste illégal du Vénézuélien de hold-up procédural et de première dans les annales de l'ONU. A la suite de cet incident, plusieurs membres du C24 ont pris la parole pour dénoncer les violations flagrantes des règles de procédure de l'Assemblée générale des Nations Unies et la pratique du Comité par son président et se démarquer de l'attitude et du parti pris de ce dernier sur la question du Sahara marocain. Par la suite, les Représentants permanents auprès des Nations Unies de la Côte d'Ivoire, de la Sierra Léone, de Grenade, Saint Kits et Nevis, Sainte Lucie, Antigua et Barbuda et Dominique, membres du C24, ont adressé une lettre officielle au Président et membres du Comité, ainsi qu'au Secrétariat de l'Onu, pour exprimer leurs profondes préoccupations et rejet des attitudes inacceptables du président lors de la session du Comité qui a eu lieu dans l'après-midi du 12 juin 2017. Dans cette lettre, les 7 pays ont vigoureusement dénoncé la décision du président de permettre au représentant du "polisario" de prendre la parole sans avoir, au préalable, soumis sa demande au Comité pour examen et approbation, affirmant que cette décision biaisée de la présidence vénézuélienne viole les règles et la pratique du Comité et ne constitue, en aucun cas, un précédent pour les travaux futurs du C24. Ils ont, également, fustigé le refus par l'Ambassadeur du Venezuela d'accorder la parole à plusieurs membres du Comité, qui l'ont demandé, pour exprimer les positions de leurs gouvernements sur la question du Sahara marocain. Les 7 pays ont, en outre, vivement critiqué les tentatives répétées de l'Ambassadeur du Venezuela, d'intimider des délégations parce qu'elles ne partageaient pas ses positions biaisées, partiales et tendancieuses sur la question du Sahara marocain. Les pays signataires ont exprimé leurs profonds regrets que la position subjective et personnelle du Président du C24 sur la question du Sahara marocain et son opposition à tenir compte des positions légitimes d'un grand nombre de membres C24 sur ce dossier, ont provoqué la division du Comité et la création de tensions parmi ses membres, conduisant à la dérogation à la pratique du consensus ayant toujours prévalu lors des prises de décisions par le Comité. Les 7 pays ont demandé officiellement que la lettre soit distribuée à tous les membres du C24 et consignée dans le rapport du C24 à la 72ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, prévue en octobre prochain. L'agacement des 7 pays est partagé par de nombreux membres du Comité des 24 qui regrettent profondément la politisation et l'idéologisation des travaux du C24 depuis l'accession à la présidence de l'Ambassadeur vénézuélien en 2016. D'aucuns ne cachent pas que ces manœuvres pourraient compromettre les travaux de la 4éme Commission de l'Assemblée générale, lorsque le diplomate vénézuélien assumera la présidence de cet Organe onusien en octobre 2017.