L'expérience du Maroc en matière des droits des migrants, des jeunes et des femmes handicapés a été présentée, jeudi à New York, dans le cadre de deux événements parallèles, tenus en marge de la 10è conférence des Etats parties à la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CRPD), tenue du 13 au 15 juin à l'ONU. Lors d'un événement organisé par l'Organisation arabe des personnes handicapées, l'ESCWA et l'Organisation internationale des personnes handicapées, M. Abdelmajid Makni, membre du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), a mis en exergue l'expérience du Maroc en matière de régularisation de la situation des migrants et des réfugiées sur la base d'une approche droit et humanitaire. Une attention particulière a été portée sur les migrants handicapés dont la situation a été régularisée automatiquement, au même titre que les femmes et les enfants, dans le cadre de la nouvelle politique migratoire du Maroc, a indiqué M. Makni. Il a précisé que les migrants handicapés ont pu s'organiser en association afin de pouvoir exercer leurs droits et exprimer leurs besoins en matière de développement. Dans le cadre de ce rendez-vous, il a été souligné que les institutions nationales des droits de l'Homme (INDH) et la société civile devront contribuer d'une manière significative et effective aux négociations en cours menant à l'adoption du Pacte mondial sur les migrations, avec un focus sur les droits des migrants handicapés. A noter que le CNDH a été désigné en mars 2017 représentant des INDH africaines pour coordonner leurs visions à propos de ce pacte, qui sera adopté par la communauté internationale en 2018. Lors d'un deuxième événement sur les droits des jeunes et des femmes handicapés, M. Makni a mis en avant l'émergence au Maroc des jeunes en tant que nouveaux acteurs dans l'arène sociale. Il a ajouté qu'en ce qui concerne le cadre juridique, le Conseil a préparé un rapport de 45 recommandations pour des élections plus inclusives, basées sur la Constitution nationale et les normes internationales. Ces recommandations, a-t-il précisé, concernent, entre autres, la généralisation de la participation des jeunes au développement social, économique, culturel et politique du pays et l'inclusion des personnes handicapées. En plus du CNDH, ce deuxième événement a connu la participation de panélistes représentant le FNUAP, l'International Disability Alliance, la Fondation internationale espagnole (FIIAPP), le Département du développement international du Royaume Uni (DFID) et l'Association des femmes handicapées en Amérique latine. Dans ce contexte, le FNUAP s'apprête à lancer un programme ciblant la jeunesse en situation de handicap en collaboration avec la société civile et le CNDH.