Un rapport international le confirme : l'Algérie souffre de l'absence d'un « gouvernement légitime qui agit dans l'intérêt de tous ses citoyens » L'Algérie est un pays qui a « désespérément besoin d'une réforme structurelle globale dirigée vers une économie fondée sur les opportunités et reposant sur un gouvernement légitime qui agit dans l'intérêt de tous ses citoyens ». L'Algérie souffre énormément du sous-développement et de l'instabilité à cause de l'absence de ce gouvernement légitime concentré sur les problèmes nationaux et les priorités de développement du pays. C'est avec ces mots qu'un rapport international a lancé une sévère mise en garde concernant les perspectives très inquiétantes de l'Algérie d'ici 2040. En effet, un nouveau rapport international vient de paraître pour analyser le plus objectivement possible la trajectoire du développement de l'Algérie à l'horizon 2040. Ce rapport a été réalisé par deux experts de l'Institut d'études de sécurité (ISS). Les deux auteurs de ce rapport international sont Stellah Kwasi, chercheuse dans le programme Futurs africains et Innovation au bureau de Pretoria de l'ISS. Avant de rejoindre l'ISS, elle était adjointe de recherche au Centre Frederick S Pardee for International Futures à l'Université de Denver, au Colorado. Et Jakkie Cilliers, fondateur de l'ISS et président du conseil d'administration, dirige actuellement le programme Futurs africains et Innovation, au bureau de Pretoria de l'Institut. Il a démissionné de son poste de Directeur général en 2015. L'ISS est une organisation africaine à but non-lucratif. Ses bureaux sont situés en Afrique du Sud, au Kenya, en Ethiopie et au Sénégal. Ses domaines de compétence sont la criminalité transnationale, la migration, la sécurité maritime et le développement, le maintien et la consolidation de la paix, la prévention de la criminalité et la justice pénale, l'analyse des conflits et la gouvernance. L'ISS fournit de des analyses opportunes et fiables, des formations pratiques et de l'assistance technique aux gouvernements et à la société civile. Le rapport portant sur la trajectoire de développement de l'Algérie à l'horizon 2040 a été financé, nous apprend l'ISS, par le Gouvernement des Pays-Bas, la Fondation Hanns Seidel et l'Agence suédoise de coopération internationale au développement. Ce rapport de l'ISS estime que l'Algérie est « soumise à d'autres pressions liées à la limitation de ses ressources naturelles, comme l'eau, et à l'impact du changement climatique, qui détérioreront ses rendements agricoles déjà faibles et aggraveront sa forte dépendance par rapport à l'importation des denrées alimentaires ». La situation économique de l'Algérie est très préoccupante et l'ISS suggère des changements urgents pour redresser le pays afin de le préparer à relever les défis qui l'attendent sur sa trajectoire d'ici 2040. Le chômage, l'investissement productif, la modernisation technologique sont les chantiers prioritaires de l'Algérie d'ici 2040, soulignent ainsi ce rapport international. La population algérienne « en âge de travailler en tant que part de sa population totale a stagné et, de ce fait, l'Algérie a besoin de capitaux supplémentaires (par l'épargne et les investissements) pour améliorer sa productivité et ses revenus », déplore à ce propos le rapport de l'ISS. Les deux experts auteurs de ce rapport ont indiqué qu'il est « également essentiel qu'elle utilise de meilleures technologies et adopte des pratiques de gestion modernes ». Ce même rapport international a conclu en mettant en garde contre les risques élevés liés aux menaces géopolitiques qui s'expliquent par l'environnement hostile de l'Algérie. « Par ailleurs, l'Algérie n'a pas complètement surmonté la crise créée par les menaces terroristes nationales et régionales qui viennent de la Tunisie, de la Libye, du Niger et du Mali. Ses services de sécurité, en particulier l'armée qui s'est jusqu'à présent attaquée efficacement à ces menaces, demeurent en état d'alerte élevée », analyse enfin le rapport de l'ISS tout en insistant sur l'importance de l'impact de cette menace sécuritaire sur le développement du pays. Par AlgeriePartPlus