Le Mail & Guardian, quotidien sud-africain à grand tirage, a critiqué, mardi, la position de l'Afrique du Sud concernant la question du Sahara, soulignant qu'en se rangeant du côté des séparatistes du polisario, Pretoria se met en contradiction avec la majorité des pays africains. Le soutien politique apporté par l'Afrique du Sud à la soi-disant rasd (entité fantomatique autoproclamée par les séparatistes du polisario) met Pretoria en contradiction avec plus de la moitié des membres de l'Union africaine (UA), indique le journal dans une analyse du rôle que Pretoria est appelée à jouer après sa récente élection en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l'Onu. D'après le journal, la question du Sahara devra déterminer les relations entre les pays africains membres du Conseil de sécurité de l'Onu. Les trois pays africains membres de l'instance onusienne: la Côte d'Ivoire, la Guinée Equatoriale et l'Afrique du Sud, devront former un groupe intéressant à suivre, explique au journal Mme Liesl Louw-Vaudran, analyste de l'Institut des études sécuritaires (ISS, basé à Pretoria). L'analyste, qui supervise l'élaboration du rapport sur le Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA pour le compte de l'ISS, souligne que les relations entre ces trois pays au sein du Conseil de sécurité seront déterminées selon la position de chaque pays concernant le conflit régional du Sahara. Abordant le rôle de l'Afrique du Sud au sein du Conseil de sécurité, Mme Louw-Vaudran relève que ce rôle dépendra de la capacité de ce pays à faire montre de flexibilité.