La Commission de l'Union africaine est appelée à jouer un rôle dans le renforcement de l'efficacité du processus intergouvernemental au service du citoyen africain, a affirmé, jeudi à Addis-Abeba, l'Ambassadeur Représentant Permanent du Maroc auprès de l'Union africaine et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi. Lors d'une visite de courtoisie auprès de la Vice-Présidente de la Commission de l'Union africaine, Mme Monique Nsanzabaganwa, le diplomate marocain a souligné la nécessité d'une action efficace et efficiente de la Commission de l'UA afin de porter l'agenda panafricain à la hauteur des attentes de la vision des Chefs d'Etat et des citoyens africains. Le Représentant Permanent du Royaume a, dans ce sens, relevé que l'efficacité de l'action de la Commission de l'UA doit se baser sur le triptyque de la bonne gouvernance administrative et financière, la crédibilité du processus intergouvernemental et la mise en place d'un système d'évaluation des performance et de reddition des comptes en parallèle avec des mesures incitatives pour attirer les meilleurs compétences au sein de la Commission. M. Arrouchi a en particulier insisté sur la nécessité d'une Commission de l'Union africaine forte à même de permettre au processus intergouvernemental de se libérer des contraintes logistiques et administratives, ainsi que de lui offrir l'opportunité de délibérer sur les questions de fonds et d'avenir de l'Union. Le rôle de la Commission de l'UA restructurée et réformée est également d'être garante du respect des procédures et décisions de l'Union africaine, a souligné le diplomate marocain, insistant sur la nécessité de se focaliser sur la dimension opérationnelle de l'action panafricaine afin de donner pleinement sens à la réforme souhaitée par les Chefs d'Etat africains, à savoir une Union africaine qui met en oeuvre les priorités principales de portée continentale et qui établit des liens étroits avec les citoyens africains. Par ailleurs, le Représentant Permanent du Royaume a évoqué, avec la Vice-Présidente de la Commission, les questions liées au nouveau système de recrutement de l'Union africaine, en particulier la nouvelle politique de quotas. Le diplomate marocain a d'autre part réitéré le plein soutien à la Vice-Présidente pour rompre avec les anciennes pratiques et les dysfonctionnements latents de la Commission de l'UA en vue de doter la Commission de tout son potentiel en respect des règles, normes et procédures de l'Institution. Mme Monique Nsanzabaganwa, rappelle-t-on, a été élue nouvelle vice-présidente de la Commission de l'UA par le 34ème Sommet ordinaire de l'organisation panafricaine tenue les 06 et 07 février dernier par visioconférence, devenant ainsi la première femme à la vice-présidence de la Commission de l'organisation panafricaine.