La Belgique occupe la troisième place parmi les 47 pays membres du Conseil de l'Europe en termes de surpopulation carcérale globale, ressort-il d'un rapport du Conseil relayé jeudi par les médias belges. Au 31 janvier 2020, la densité carcérale (nombre de détenus effectifs pour 100 places disponibles dans les prisons) était de 117 détenus pour 100 places en Belgique, ce qui place le plat pays à la troisième position parmi les pays membres du Conseil de l'Europe en matière de surpopulation carcérale, derrière la Turquie (127) et l'Italie (120), et devant Chypre (116) et la France (116). D'après les données du Conseil de l'Europe, la Belgique compte 93,6 détenus par 100.000 habitants, pour une moyenne de 103,2 parmi les Etats membres. A l'échelle européenne, le taux d'incarcération a légèrement baissé de 1,7% en 2020 par rapport à l'année précédente suivant une tendance qui se poursuit depuis le « record » de 2013, qui chiffrait 131 détenus pour 100.000 habitants. Selon le professeur Marcelo Aebi, à la tête de l'équipe de chercheurs qui a réalisé le rapport, cette baisse peut s'expliquer par la diminution du nombre d'infractions « traditionnelles », comme les vols et cambriolages, qui n'est pas compensée par l'augmentation des infractions liées à la cybercriminalité, lesquelles donnent lieu plus difficilement à des condamnations en justice. Par ailleurs, le rapport fait état de 1.528.343 détenus dans les prisons des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe au 31 janvier 2020. La cause la plus fréquente d'incarcération parmi les détenus condamnés sont les infractions en matière de drogues (17,7%), selon le Conseil de l'Europe. Viennent ensuite les vols (13 %) et les homicides et tentatives d'homicide (12 %).