La nouvelle Commission de l'Union africaine qui sera issue du 34ème Sommet de l'Union africaine devra parachever la réforme et s'atteler avec célérité à la mise en œuvre des projets phares de l'agenda 2063, a affirmé samedi le Président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat. «La session de cette assemblée aura la particularité historique d'élire le leadership de la Commission. Ainsi refondée, la nouvelle Commission devra parachever la réforme, répondre sans tarder aux attentes pressentes des Etats et s'atteler avec célérité à la mise en œuvre des projets phares de l'agenda 2063», a souligné Moussa Faki Mahamat, lors de la séance d'ouverture par visioconférence de la 34ème session ordinaire du Sommet de l'UA. Revenant sur son mandat à la tête de la Commission qui arrive à terme, M. Faki Mahamat a relevé que toute son action au cours de ces quatre dernières années a été guidée par le souci du renforcement de l'union africaine dans ses structures internes et dans sa présence sur la scène internationale. Sur le plan interne, le président de la Commission a cité la réforme institutionnelle qui vise à renforcer l'efficacité de la Commission pour en faire la locomotive du changement, et à apporter une réponse adéquate pour mettre fin « aux dysfonctionnements et au manquement qui ont marqué la vie de l'union ». Au niveau international, a poursuivi M. Faki Mahamat, «nous nous sommes efforcés d'élever le rang de la voix de l'Afrique à travers l'instauration de partenariats stratégiques respectueux de nos valeurs et tenant compte de nos intérêts». Evoquant la pandémie de la COVD-19, le président de la Commission a souligné que l'unité dans l'action et la solidarité entre les Etats africains ont été admirables pour la résilience du Continent. «La collaboration et la coordination, adossée au partage des responsabilités, ont permis à notre continent de résister à la virulence de la pandémie», a notamment relevé M. Faki Mahamat. Le président de la Commission a, d'autre part, noté que les bouleversements induits par la COVID-19 n'ont pas détourné l'attention sur les dossiers prioritaires de l'Union notamment l'intégration régionale, les questions de paix et de sécurité, la gouvernance et le développement. La création de la zone de libre-échange continentale africaine, un des projets phare de l'organisation panafricaine, et sa mise en œuvre le 1er janvier dernier «est un vecteur fort de l'intégration dans notre continent», a-t-il souligné. Concernant le projet «faire taire les armes», le président de la Commission a soutenu que «cet objectif stratégique d'importance était au cœur de notre action pour la paix et la sécurité». La corrélation entre les questions de paix et sécurité avec les échanges économiques, le droit d'établissement, la construction d'infrastructure, l'épanouissement individuel des citoyens, l'implication des jeunes et des femmes dans le développement socioéconomique ont été au centre de son action à la tête de la Commission de l'UA, a-t-il souligné. Sur le plan sécuritaire, le président de la Commission a mis l'accent sur les «vrais plaies de l'Afrique qui l'empêchent d'avancer» en citant, dans ce sens, le terrorisme, les conflits communautaires, l'extrémisme violent, les crises électorales violentes et les crimes et trafic transnationaux. «Il faut mettre un terme à ces tragédies afin de donner espoirs aux Africains de bâtir cette Afrique que nous voulons», a-t-il dit. Revenant sur la thématique de l'année: «Arts, Culture et Patrimoine: des leviers pour construire l'Afrique que nous voulons», M. Faki Mahamat a affirmé que la nouvelle Commission aura un immense défi à relever dans ce sens. Les Chefs d'Etat et de gouvernement des 54 pays membres de l'Union africaine ont entamé, dans la matinée par visioconférence, les travaux de la 34eme session ordinaire du Sommet de l'UA avec la participation du Maroc. Placé sous la thématique: «Arts, Culture et Patrimoine: des leviers pour construire l'Afrique que nous voulons», la 34ème session ordinaire du Sommet de l'UA devra suivre un rapport sur les progrès réalisés en ce qui concerne la réponse de l'Union africaine à la pandémie du coronavirus en Afrique et un autre sur la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de l'Union, outre l'élection du nouveau leadership de la Commission de l'Union africaine.