La France ne peut plus se soustraire à son devoir moral de reconnaître la vérité historique à propos des territoires marocains qu'elle a indûment et copieusement annexés durant sa colonisation à ses départements d'Algérie. La peur des démons de la guerre d'Algérie qui continuent à la hanter semble l'empêcher, aujourd'hui, de témoigner en faveur du recouvrement par le Maroc de l'entièreté de ses territoires spoliés. Il en va de même pour l'Espagne signataire de l'Accord de Madrid qui a consacré la marocanité des territoires sahariens anciennement colonisés par elle. FOCUS. Depuis sa création au moyen d'un référendum d'autodétermination initié par Charles De Gaulle et actionné le 8 avril 1962 en France métropolitaine et le 1er juillet 1962 au sein du territoire alors colonisé, l'Algérie est tombée dans le plus long, le plus éprouvant et le plus détestable guet-apens de son histoire de primo-Etat. Ce guet-apens n'est autre que la nullité du top management algérien à gérer le plus vaste territoire d'Afrique et du monde arabe. Ainsi, incapables de gérer convenablement cet immense territoire de 2.381.741 km2 (10ème rang mondial !), les gouvernants d'Alger ont passé la soixantaine d'années de leur main basse sur le pouvoir à lorgner du côté du territoire marocain, pourtant encore dépecé, uniquement par jalousie de l'homogénéité politique, historique et civilisationnelle de la vieille nation qu'est le Royaume du Maroc. Depuis que Ben Bella et ses amis du Groupe de Oujda ont fait leur entrée à Alger sur les tanks dépêchés par l'Ex-URSS jusqu'à ce jour, jamais le système militaire algérien n'a daigné remettre en question les immenses portions de territoires usurpées à la Tunisie et surtout au Maroc par les autorités coloniales françaises. Ces territoires usurpés au Maroc n'ont jamais cessé de constituer le point de départ et d'ancrage des assauts divers et variés de la bande d'Alger contre le Maroc. Ce fut le cas en octobre 1963 lorsque Ben Bella et sa clique se mirent à intensifier les incidents frontaliers dans le but de dissuader le Maroc de recouvrer ses territoires spoliés par la France coloniale, notamment en invoquant la convention dûment signée à Rabat le 6 juillet 1961 entre Farhat Abbas et le nouveau monarque Hassan II. Pourtant, non seulement le Maroc a continué après sa propre indépendance à soutenir la révolution algérienne, mais il a attendu la libération de l'Algérie durant cinq ans avant de réclamer la restitution de ses territoires spoliés. Pourtant aussi, les Français n'avaient intégré Tindouf et Colomb Béchar qu'en 1952 (voir l'enveloppe estampillée en 1947 à Tindouf). Et c'est à partir de Tindouf et Hassi Baïda que les troupes de Ben Bella, dûment soutenues et encadrées par l'armée de Nasser, ont osé engager une guerre ouverte contre les « mokhaznis » marocains en faction en l'étendant jusqu'à Figuig au Maroc ! Et c'est encore à partir de Tindouf que Boumediene attaquera le Maroc en y créant des bandes armées composées de mercenaires autant marocains qu'étrangers, notamment à la faveur de la famine qui sévissait alors au Niger, au Mali et sur toute l'étendue du Sahel. En vérité, l'Algérie caporale n'a pas encore intégré la communauté des nations éprises de sérénité et de paix. Elle en est toujours à vouloir mordicus affirmer sa souveraineté exclusivement dans l'opposition belliqueuse à son voisin adossé, outre la Méditerranée, au flanc sud-ouest de l'Atlantique ! Elle se refuse, six longues décennies après son indépendance, à s'occuper de son peuple et des véritables et justes aspirations qui animent ce dernier ! La France et l'Espagne gagneraient à crever l'abcès en disant et l'Histoire et le droit, permettant ainsi, une bonne fois pour toutes à l'Algérie de commencer -enfin !- à construire une belle nation homogène sur son gigantesque territoire !